A travers l’émission « Soirée de DMC », l’animateur Rami Radouane a jeté la lumière sur les prévisions pessimistes du Fonds monétaire international concernant l’année 2023. Le FMI juge que l’année prochaine serait l’année de la récession, a affirmé l’animateur via son émission diffusée par la chaine DMC.
Le FMI a en fait abaissé sa prévision de croissance mondiale 2023 pour intégrer les tensions liées à la guerre en Ukraine, à l’inflation et à la remontée des taux d’intérêt, en soulignant que la situation pourrait nettement se dégrader. Dans ses nouvelles Perspectives économiques mondiales, le FMI précise qu’un tiers environ de l’économie mondiale va probablement se contracter l’année prochaine. « 2023 sera vécue comme une année de récession », précise le FMI.
Le Fonds prévoit un ralentissement de la croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial à 2,7% l’an prochain, contre 2,9% prévu en juillet, en raison de l’impact de la hausse des taux sur l’économie américaine, de l’envolée des prix du gaz en Europe et de la persistance en Chine des restrictions sanitaires comme des difficultés de l’immobilier. Pour cette année, il maintient sa prévision à 3,2%, la croissance meilleure qu’attendu en Europe permettant de compenser le ralentissement américain. Mais ce chiffre traduit un ralentissement marqué après le rebond de 6% dont a bénéficié l’économie mondiale l’an dernier.
Le FMI explique que ses prévisions restent dépendantes de la capacité des banques centrales à lutter contre l’inflation tout en évitant un resserrement excessif des politiques monétaires qui risquerait de précipiter l’économie mondiale dans “une récession grave inutile”, de perturber les marchés financiers et de pénaliser les pays en développement. Il reconnaît néanmoins que la lutte contre l’inflation reste la première des priorités.
Le FMI estime que l’inflation à l’échelle mondiale devrait avoir culminé à 9,5% au troisième trimestre de cette année et qu’elle reviendra à 4,7% d’ici la fin 2023. Le FMI estime à 25% la probabilité que la croissance mondiale tombe l’an prochain sous 2%, une situation qui n’a eu lieu qu’à cinq reprises depuis 1970, et à 10% celle d’une contraction du PIB mondial.





