


La mode, c’est la nouveauté, l’originalité, parfois même une provocation contre l’ordre établi. En rupture avec les traditions, c’est un précieux indicateur de l’évolution de notre société. Elle est le miroir de la condition sociale, reflétant l’histoire des nations, et leurs arts. L’Egypte n’était pas du tout loin de la mode et des maisons de haute couture mondiale. A une certaine époque, la mode apparaît au Caire en même temps qu’à Paris, la capitale de la mode internationale, notamment dans les années 50. La mode a su transmettre une image explicite de l’histoire et du développement de l’Égypte, depuis les années 20 et 30 jusqu’aux années 60 et 80. Dans les années 30, une nouvelle vague a commencé avec l’arrivée des tailleurs venant vivre dans les rues de Mahroussa, et de là, ils ont apporté avec eux des lignes de mode en Egypte.
Les années 50 sont synonyme de grâce et d’élégance : le cinéma égyptien en pleine expansion avec des films à succès et les actrices glamour imposent leur style. L’intérêt des héroïnes de ces films pour les lignes de mode internationales, les « stylistes étrangers » ont commencé à transférer des expériences de tricot aux tailleurs égyptiens, formant un mélange entre la culture égyptienne et occidentale. À cette époque, l’Egypte est passée du stade de transporteur à celui de fabricant et d’exportateur vers l’Occident.




