Asouan renferme plus que les monuments. Le gouvernorat ouvre une fenêtre à ses visiteurs sur l’histoire et la civilisation égyptienne grandiose, mais au même moment, il ouvre une sorte de porte sur ce qu’on peut appeler un jardin magique. Oui, la nature à Assouan est incontournable et unique à la fois, et de différentes tailles aussi.

Il s’agit du village d’Al-Allaqui qui est considéré comme le plus petit village du gouvernorat d’Assouan.C’est une vallée “réserve naturelle”, située au sud-est d’Assouan ou certaines tribus comme Ababda et Bishariyah vivent.La vallée est connue aussi par la “Vallée de l’Or” car il y a 7 mines d’or qui y ont été découvertes par les anciens Egyptiens, et qui étaient la source d’or à l’époque des Pharaons, et ces mines sont restées ouvertes jusqu’en 1932 produisant de l’or brut.
Elle s’étend sur une superficie de 30.000 km2, elle a été connue comme une Réserve naturelle en 1993. La vallée était un grand fleuve sec dont les eaux jaillissaient des collines de la mer Rouge et après la construction du Haut-Barrage et le remplissage du lac Nasser en eaux en 1967, les eaux ont débordé et ont rempli à leur tour la vallée qui est devenue une partie du lac, puis les eaux se sont retirées d’une grande partie de la vallée à cause de l’étiage du lac au cours des dernières années.
Le gouvernement œuvre à maintenir la diversité génétique de la flore et de la faune. Wadi d’Al Allaqui est une vallée qui s’étend sur 275 kilomètres de longueur avec une largeur moyenne de 1 kilomètre.
La réserve est divisée en trois zones: la zone de noyau, la zone-tampon et la zone de transition. En effet, l’Unité d’études environnementales de l’Université de la Valée du sud “Ganoub Al Wadi”, a adopté divers projets de recherche financés par le Programme des Nations Unies pour l’environnement en partenariat avec le Marché commun européen et d’autres organismes.

Végétation et biodiversité

Plus de 90 espèces de plantes s’y trouvent annuellement et constamment. Quinze espèces de mammifères, 16 espèces d’oiseaux, peu de reptiles venimeux. La zone est également caractérisée par un grand nombre d’invertébrés, dont la plupart vivent sous les arbustes, tels que les fourmis et les coléoptères, car ils ont un rôle important dans l’équilibre écologique et la fertilité des sols par des moyens biologiques, qui sont utilisés dans l’analyse des questions. Il existe quelques reptiles dangereux tels que: la vipère chauve qui ressemble au scorpion.
L’objectif de la création de la réserve est de protéger la biodiversité menacée avec la mise en œuvre de projets de développement durable avec la participation des communautés locales. Al-Allaqui est protégé par la présence de 300 espèces d’oiseaux résidents, migrateurs et visiteurs, et nombreuses espèces de plantes pastorales, médicinales et aromatiques à feuilles persistantes, où poussent des plantes médicinales à valeur économique, telles que le houblon, les soucis, les dattes cinnamiques, harjeel, damsais et lalob, où de nombreux médicaments sont fabriqués à partir de ces plantes.En effet, environ 139 espèces de plantes ont été enregistrées, dont les deux tiers sont des plantes permanentes et un tiers des annuelles. Il existe trois zones à végétation claire. La recherche a montré qu’un grand pourcentage de ces plantes sont des plantes médicinales et ont un bon rendement économique. La première partie est celle de la piste de la vallée, qui est sujette à de fréquentes inondations, où poussent les buissons de tamaris et les plantes Ghubeira et Zuraika.
La partie médiane, qui n’est pas sujette à la submersion, où poussent des buissons de sillons et de souches. La montée de la vallée, à l’approche des hauteurs de la montagne Elba, et les sédiments de la vallée sont grossiers, et l’eau recueillie entre les rochers est recouverte d’une humidité permanente suffisante pour sa croissance.
Elle est riche en arbustes Heglig, Seyal et Talh dont beaucoup de plantes ont des vertus médicinales, notamment : Cannelle, séné, moisissure, siwak, heglig, samouraï et samour, et dont certains des bois de ces arbres sont utilisés pour les travaux de construction et la fabrication de charbon de bois, comme le higlig, le samour et autres.
La Faculté des sciences d’Assouan coopère pour développer l’utilisation des plantes médicinales dans la réserve, au profit de la population locale, qui sont les nomades, des tribus Bishariya et Ababda, cela, outre les recherches sur les animaux menacés tels que le bélier et l’autruche.

Roches volcaniques

La réserve abrite également nombres de roches volcaniques, ignées, métamorphiques et sédimentaires. Parmi ces roches les plus importantes de la réserve, on trouve le gabbro, andésite, serpentine, marbre et grès nubien, aussi, les pierres ornementales, matériaux de construction et minéraux économiques importants. A noter que la vallée et ses branches sont recouvertes de sédiments frais de limon et de sable qui la rendent fertile et propice à la croissance de plantes sauvages et à l’agriculture.