C’est l’hiver ; qui ne rêve pas de le passer à Alexandrie ! Car, pour nous les Egyptiens, Alexandrie est à découvrir aussi bien en été qu’en hiver. Sa fraîcheur hivernale et sa mer agitée redonne vie à notre monde en stagnation. Alexandrie en hiver c’est une tasse de café au bord de la Méditerranée, c’est du riz au lait et c’est aussi un dialecte particulier.
Le Progrès Egyptien vous emmène dans ce monde très épicée à l’alexandrin. Pour s’exclamer de joie, de surprise, de colère ou pour exprimer tout type d’émotions, les Alexandrins disent « Ayou »! Une interjection qui dit tout et rien à la fois.
1- Goma
Comme Alexandrie a été fortement influencée par la culture occidentale, notamment française, il est normal de voir des termes argotiques différents. A l’occasion de la rentrée, nous avons décidé de nous inspirer du vocabulaire du matériel scolaire. Il s’agit en l’occurrence de la gomme. Au Caire, pour dire “gomme”, on dit “astika”, mais à Alexandrie, on utilise un terme qui dérive du français. Sur un ton sûr, vous entendez les Alexandrins, je “voudrais une “goma” s’il vous plaît”. Si vous êtes francophone et que vous êtes à Alexandrie, vous ne serez pas dépaysé.
2- Mastika
Il faut savoir que les Alexandrins quand ils arrivent au Caire sont choqués d’entendre la même longue. Nous utilisons le même vocabulaire, les mêmes mots, la même langue, mais quelques termes argotiques sont différents. Au Caire, pour acheter du chewing-gum, au Caire, on dit “lébane”. A Alexandrie, on dit “mastika”. C’est un terme alexandrin qui est inspiré du français d’autant plus que la ville d’Alexandrie était une ville cosmopolite et accueillait beaucoup de nationalités dont des Français. “Mastika” révèle cette influence française sur la société alexandrine et continue encore.
3- Baskoutta
Dans le dialecte égyptien à Alexandrie comme d’ailleurs au Caire, le terme “baskoutta signifie” un biscuit. Mais, le sens du mot baskoutta a une autre connotation, il signifie une fille douce et sensible. Quand on désigne une fille de “baskoutta”, il veut dire qu’elle est une fille très douce et ne peut pas supporter la vie dure.
Proverbes :
-Men bahari we ben hebou :
La traduction littérale de ce proverbe ou de cette maxime : « Cette personne vient de « bahari » (un quartier alexandrin) et on l’aime ». C’était en fait les paroles d’une chanson qui est devenue avec le temps un proverbe que l’on répète quand une personne tombe amoureuse d’un Alexandrin ou d’une Alexandrine.
-A l’emni el sayedwe la t’aatinisamaka :
Apprends-moi à pêcher au lieu de me donner un poisson. Ce proverbe est très fréquent en Egypte et même dans plusieurs pays du monde, mais comme nous parlons de la Méditerranée, d’Alexandrie et de poissons, alors pêchons les nôtres!