Chaque soir, des habitants de Damas montent la garde dans leurs quartiers, munis d’armes légères souvent fournies par les nouvelles autorités syriennes désireuses de combler le vide sécuritaire qui a suivi leur prise du pouvoir.
Après que les rebelles islamistes ont renversé le président Bachar al-Assad en décembre, des milliers de soldats, de policiers et d’autres responsables de la sécurité ont abandonné leurs postes, ouvrant la voie à des cambriolages, pillages et autres crimes.
En attendant que les nouvelles autorités reconstruisent l’armée et les appareils de sécurité, des Damascènes ont pris les choses en main.
Dans la vieille ville, Fadi Raslan, 42 ans, un commerçant en tissus, fait partie des dizaines de volontaires qui parcourent les rues, le doigt sur la gâchette.
“Nous avons des femmes et des personnes âgées à la maison. Nous essayons de protéger notre peuple grâce à cette initiative”, dit-il. “La Syrie a besoin de nous en ce moment, nous devons être solidaires”.
Dans le quartier chrétien de Bab Touma, à Damas, quatre volontaires vérifient les cartes d’identité et inspectent les voitures qui veulent entrer dans la zone.
Fouad Farha dit avoir fondé le comité local qu’il dirige aujourd’hui après avoir proposé son aide pour “maintenir la sécurité” aux côtés des forces de sécurité affiliées à HTS.
“Nous avons suivi une formation rapide, principalement pour apprendre à assembler et démonter des armes et à utiliser des fusils”, précise-t-il.
Des habitants assurent à l’AFP que les comités ont été efficaces contre les cambrioleurs et les voleurs.
“Nous devons tous assumer la responsabilité de notre quartier, de nos rues et de notre pays”, estime M. Farha.
“Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons reconstruire notre pays”.





