Sous le haut patronage du ministre égyptien de la Culture, Dr Ahmed Fouad Hano, la Troupe de Sohag pour les arts populaires, joyau de l’Autorité générale des palais de la culture présidée par le général Khaled El-Labban, a illuminé la scène koweïtienne lors de la grande manifestation « Le Monde arabe… Le Koweït nous rassemble ».
Un rendez-vous vibrant organisé par le ministère koweïtien de l’Information au cœur du parc Al-Shaheed, dans le cadre du programme « Koweït, Capitale arabe de la culture et des médias 2025 », où les pays arabes se côtoient comme les couleurs d’une même tapisserie culturelle.
Sous la direction du maître de scène Mohamed El-Rezz, la troupe a déployé une mosaïque de tableaux puisés dans l’âme du Sud égyptien : l’art viril et ancestral du tahtib, les ondulations chaleureuses du folklore nubien, les rythmes envoûtants des danses sohagies… Un voyage chorégraphique porté par la voix profonde du chanteur Issam Abdallah, accompagné du mizmar, des duff et des percussions, qui ont résonné comme un battement de cœur collectif.
Le public, nombreux, s’est laissé prendre par cette joie brute, authentique, presque tellurique.
La soirée s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles l’ambassadeur d’Égypte au Koweït, Mohamed Jaber Abou El-Wafa, l’ambassadeur Chérif Badr, chef de la mission consulaire, le colonel Mustafa El-Dallal, attaché de Défense, et Dr Amina Abou El-Makarem, conseillère culturelle. Aux côtés d’eux, les ambassadeurs de Somalie, de Bahreïn et du Maroc, Iman Hamdy, directrice générale des festivals à l’Autorité des palais de la culture, ainsi que des membres de la mission diplomatique libyenne.
La communauté égyptienne et le public koweïtien ont salué d’un même élan la beauté des tableaux présentés, reflets fidèles d’une Égypte populaire, fière et vibrante.
Cette participation, organisée en collaboration avec l’Administration centrale des relations culturelles internationales et supervisée par l’Administration centrale des affaires artistiques dirigée par l’artiste Ahmed El-Shafie, s’est conclue par un moment d’émotion : l’ambassadeur d’Égypte a honoré les artistes en leur remettant des certificats de reconnaissance, célébrant la pureté de leur art et la richesse du patrimoine qu’ils portent.
Fondée en 1970, rattachée au Palais de la culture de Sohag, la troupe est l’un des grands gardiens du patrimoine chorégraphique de Haute-Égypte. Ses danses, inspirées des traditions et des rites du Sud, racontent la vie, la terre, les célébrations, les épreuves et les joies d’un peuple ancien.
Au fil des décennies, la troupe a représenté l’Égypte dans de nombreux festivals internationaux : Bourgas en Bulgarie, Abuja au Nigeria, Jerash en Jordanie, mais aussi aux Émirats arabes unis, en Syrie, à Oman et en Arabie saoudite.
À Koweït, elle a une nouvelle fois prouvé que le folklore n’est pas un simple héritage : c’est une mémoire qui danse, une identité qui respire, un pont affectif entre les peuples.





