En marge des travaux de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, le ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Égyptiens de l’étranger, Dr Badr Abdel-Aati, a rencontré, lundi 23 septembre, Mme Kaja Kallas, Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
L’entretien a porté sur l’état des relations bilatérales ainsi que sur les principaux dossiers régionaux. Le ministre Abdel-Aati a salué le dynamisme croissant du partenariat entre l’Égypte et l’Union européenne, soulignant les efforts de Mme Kallas et du Service européen pour l’action extérieure afin de consolider la coopération. Il a insisté sur l’importance de préserver le rythme actuel de coordination dans le cadre des six axes de la partenariat stratégique et global, en accordant une attention particulière au volet économique. Les deux parties ont également évoqué les préparatifs en cours pour le sommet égypto-européen prévu prochainement à Bruxelles, une première du genre.
Sur le plan régional, la question palestinienne a occupé une place centrale. Le chef de la diplomatie égyptienne a salué la décision récente de plusieurs pays européens et occidentaux de reconnaître l’État de Palestine, y voyant une étape décisive vers la satisfaction des aspirations légitimes du peuple palestinien à l’établissement d’un État indépendant sur les frontières du 4 juin 1967. Il a averti du caractère dramatique de la crise humanitaire à Gaza, qualifiant la situation de « proche de la famine » en raison de l’offensive israélienne. Abdel-Aati a appelé l’Union européenne à redoubler de pression sur Israël afin qu’elle respecte le droit international et le droit humanitaire, dénonçant les politiques de colonisation et les opérations militaires qui menacent la perspective d’un État palestinien viable.
Le dossier nucléaire iranien a également été abordé. Le ministre a rappelé que les efforts diplomatiques déployés par l’Égypte avaient facilité l’accord signé au Caire entre Téhéran et l’Agence internationale de l’énergie atomique pour relancer la coopération technique. Il a plaidé pour donner toutes ses chances à la diplomatie afin de restaurer la confiance et de créer un climat propice à la stabilité régionale, précisant que l’action égyptienne s’inscrivait dans une logique de désescalade et de reprise des négociations.





