Connaissez-vous la théorie de l’écrivain Frigyes Karinthy, selon laquelle nous sommes reliés à n’importe quel être du monde par le biais d’une chaîne humaine comprenant cinq autres personnes ? C’est sur cette idée que Manon Fargetton a écrit À quoi rêvent les étoiles, sorti en 2020 et désormais publié en poche.
Qui est Manon Fargetton ?
Manon Fargetton n’aime pas les biographies. Elle s’y sent à l’étroit.
Ce qu’on sait d’elle : elle est née en 1987, a grandi à Sait-Malo et vit à Paris. Elle publie son premier roman à dix-huit ans, enchaîne avec une vingtaine de livres et de nombreux prix littéraires. Aujourd’hui romancière à plein temps, elle a exercé durant dix ans le métier de régisseuse lumière au théâtre. Elle aime la musique, la mer, le surf, les coquelicots, les chaussettes colorées, lire dans son lit l’hiver, lire sans son hamac l’été, voyager seule, rencontrer des compagnons en chemin, revenir, et aborder, lorsqu’elle écrit, des univers chaque fois différents.
«Je voulais écrire sur l’isolement. Et évidemment, je me suis mise à parler de connexion. Des nouveaux liens qui se nouent malgré nous quand on a tout tranché, parce qu’on ne sait pas survivre autrement. De ces constellations qui apparaissent dans l’encre de nos ciels.» Manon Fargetton.
De quoi il s’agit ?
Titouan, Luce, Armand, Alix et Gabrielle ont des âges, des histoires et des parcours différents. Mais sur la petite scène de théâtre qu’incarne ce livre aux airs de conte sensible, le hasard ou le quotidien va les guider les uns vers les autres. Entre l’ado en rupture scolaire, la veuve vivant enfermée dans les souvenirs de son mariage, le papa solo qui couve sa fille au point de l’étouffer, la lycéenne passionnée de théâtre et sa prof aux souvenirs abîmés, un fil magique se tisse et donne un sens aux existences. Une ode poétique à la beauté des liens humains.
Quel en est le but?
C’est « un grand Manon Fargetton », une œuvre qui propose des émotions à fleur de peau, des personnages nuancés, tous aussi intéressants les uns que les autres dans leurs failles, dans leur découverte d’eux-mêmes. C’est une véritable constellation que l’autrice met en scène, chacun étoile à sa manière, qu’ils produisent de la lumière sur une scène ou dans la pénombre de leur chambre, à l’autre bout d’un écran de téléphone. Cinq personnages dont les liens sont parfois clairs, parfois flous, qui ont tous une réalité différente et une façon de s’exprimer bien à eux, la plus distincte étant Gabrielle, dont les parties, en écriture théâtrale, font écho à la structure du livre, pensé en cinq actes entrecoupés d’entractes livrés par la voix de ce narrateur bien particulier qui ne se dévoilera qu’à la toute fin. On rit, on s’énerve (Alix est assez exaspérante par moment même si on comprend que les trous dans son histoire ont créé de solides failles), on s’émeut, on s’attache à cette bande-qui-n’en-est-pas-encore-une-au-départ. À côté d’eux, il y a Tess et Amandina, Matej et Diego, Philipinna, Noël, autant de satellites qui viendront nourrir les intrigues tout au long du récit dont la construction est parfaitement maitrisée alors que les histoires coulent et s’imbriquent les unes dans les autres. Oui, certaines surprises sont plus prévisibles, mais d’autres vous laisseront sans mot.
La presse en parle
- «Un récit d’une force poétique saisissante» (Télérama).
- «Un roman comme un été réussi: plein de sérendipité, de rencontres, de lumière qui change le regard et de rayons de soleil qui réchauffent tendrement jusqu’à l’os» (L’Avenir).
- «Sans cesse sur le fil de l’émotion, ce roman choral célèbre la puissance réparatrice du contact humain et de la parole» (La Croix).
- «Une ode poétique à la beauté des liens humains» (Le Point).