La gouvernance mondiale exige des réformes concrètes au sein du Conseil de sécurité, compte tenu de l’incapacité du Conseil à sortir de l’impasse actuelle en raison des conflits en cours, a déclaré ministre des Affaires étrangères, cite la MENA.
L’Égypte adhère à la position africaine unifiée à cet égard, a-t-il affirmé samedi lors du déjeuner de travail organisé par la ministre japonaise des Affaires étrangères Yōko Kamikawa sous le thème “Contribution à la résolution des défis mondiaux”, premier événement tenu dans le cadre de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD).
Abdel-Aati a affirmé le soutien par l’Égypte à la promotion de l’Agenda “Femmes, Paix et Sécurité”, et la participation influente des femmes à la prise de décision, à la diplomatie, à la médiation, à l’établissement de la paix et aux opérations de paix, a dit Ahmed Abou Zeid, porte-parole du ministère des AE.
Le ministre a également fait état du rôle que joue le Centre international du Caire pour le règlement des conflits, le maintien de la paix et la consolidation de la paix en Afrique (CCCPA) pour mettre en œuvre l’Agenda, avec le soutien des partenaires, notamment le Japon.
A l’approche du 25è anniversaire de l’Agenda “Femmes, Paix et Sécurité”, l’Égypte est en train d’achever son premier plan d’action national sur les femmes, la paix et la sécurité, et l’Agenda sera inscrit à l’ordre du jour du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, lors de la présidence égyptienne du Conseil en octobre 2024, a-t-il ajouté.
L’Afrique abrite la population la plus jeune et la plus dynamique au monde, et l’Égypte attache une grande importance au rôle important que jouent les jeunes dans la réalisation de la paix et du développement en Afrique, a-t-il estimé, notant que “la Déclaration de la jeunesse africaine sur la réimagination de la gouvernance mondiale pour la paix et le développement: l’avenir que nous voulons”, présentée lors de la 4è édition du Forum d’Assouan.
La question de l’intelligence artificielle a revêtu une importance au cours des dernières années, et l’Égypte a réalisé des progrès dans la modernisation de l’infrastructure numérique, des cadres politiques et des structures de gouvernance pour s’adapter à ce développement et à faire face à ses défis, a-t-il martelé.
L’Égypte a également lancé la “Charte égyptienne de l’IA responsable” et la “Stratégie nationale pour l’intelligence artificielle” et créé le “Conseil national pour l’intelligence artificielle” afin que l’Égypte contribue aux différentes lignes directrices sur l’utilisation éthique et responsable de l’IA dans le pays pour contribuer à son développement durable, a expliqué le ministre.