À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, célébrée le 26 septembre à New York, le ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Emigration et des Égyptiens à l’étranger, Dr Badr Abdel-Aati, a pris part à une réunion de haut niveau organisée en marge de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Dans son intervention, le ministre a souligné l’importance de commémorer cette journée afin de rappeler la menace que représentent les armes nucléaires pour la paix et la sécurité internationales. Il a réaffirmé le soutien total de l’Égypte aux déclarations de la mouvance des non-alignés, ainsi qu’aux positions de l’Union africaine et du groupe arabe appelant à l’élimination de ce danger.
Dr Abdel-Aati a mis en garde contre l’impasse persistante des négociations sur le désarmement nucléaire et contre le retour de menaces explicites d’utilisation de l’arme atomique. Il a dénoncé notamment les déclarations « irresponsables » d’Israël évoquant une possible utilisation du nucléaire dans la bande de Gaza, où la population vit déjà une situation humanitaire dramatique. Le ministre a par ailleurs condamné les pratiques de famine organisée et de déplacement forcé, les qualifiant de violations graves et inédites du droit international et du droit international humanitaire.
Le chef de la diplomatie égyptienne a réitéré l’attachement de son pays à la mise en œuvre universelle du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), particulièrement au Moyen-Orient. Il a rappelé que la résolution adoptée lors de la Conférence d’examen et de prorogation de 1995, appelant à créer une zone exempte d’armes nucléaires dans la région, constitue un élément indissociable de l’accord ayant conduit à la prolongation illimitée du TNP. Selon lui, cette prolongation ne saurait justifier le maintien de l’arsenal nucléaire par les puissances dotées, lesquelles portent une responsabilité morale, juridique et contractuelle de désarmer de manière vérifiable et irréversible.
Enfin, Dr Abdel-Aati a insisté sur l’urgence pour les États nucléaires de franchir des étapes concrètes en matière de désarmement, estimant que cela permettrait de préparer le succès de la 11ᵉ Conférence d’examen du TNP, attendue après quinze années sans adoption de document final. Une telle avancée, a-t-il ajouté, renforcerait la confiance entre les membres de la communauté internationale et démontrerait la capacité du multilatéralisme à garantir la paix et la sécurité mondiales.





