En marge du segment de haut niveau de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, Dr Badr Abdel-Aati, ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Égyptiens à l’étranger, a participé à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres du groupe des BRICS, organisée par l’Inde, qui s’apprête à assumer la présidence de l’organisation.
Dans son intervention, le chef de la diplomatie égyptienne a mis en avant les grands défis mondiaux, notamment le déficit de financement nécessaire à la réalisation des Objectifs de développement durable. Il a souligné le rôle central que joue le groupe des BRICS dans la réponse à ces enjeux, à travers le renforcement d’un multilatéralisme fondé sur des règles, avec l’ONU au cœur du système, et a appelé à un ordre économique international plus équitable et plus juste.
Dr Abdel-Aati a insisté sur la nécessité d’accélérer la coopération dans des projets communs touchant des secteurs stratégiques tels que l’énergie, l’industrie, les infrastructures, les technologies émergentes et l’innovation, en particulier l’intelligence artificielle. Il a également plaidé pour un recours accru aux paiements en monnaies locales dans les échanges commerciaux et financiers, en cohérence avec l’initiative de paiements transfrontaliers des BRICS, ainsi que pour une mobilisation plus importante du Nouveau Banque de Développement en devises locales. Il a par ailleurs appelé à intensifier la coordination internationale afin de réformer l’architecture financière et de la dette mondiale, de manière à répondre aux besoins et aux priorités des pays en développement, en leur garantissant un accès plus large à des financements concessionnels.
Le ministre a souligné l’importance d’un meilleur poids des pays du Sud dans la prise de décision économique mondiale, appelant à créer un mécanisme international destiné à soutenir les capacités locales des pays en développement dans la gestion de la dette. Il a insisté sur la nécessité de leur fournir les moyens de mise en œuvre indispensables à la réalisation de leurs plans de développement.
Enfin, Dr Abdel-Aati a abordé la situation dramatique à Gaza, qualifiant la guerre israélienne contre le peuple palestinien de catastrophe humanitaire sans précédent. Il a affirmé qu’Israël devait assumer l’entière responsabilité de cette tragédie et a réitéré le rejet par l’Égypte de tout projet de déplacement forcé ou de transfert des habitants de Gaza hors de leur terre. À ce titre, il a salué la récente résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en faveur de la mise en œuvre de la solution à deux États, consacrant le droit légitime du peuple palestinien à établir un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.





