Dr Badr Abdel-Aati, ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, a reçu samedi 10 mai M. Hussein Al-Sheikh, vice-président du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et vice-président de l’État de Palestine. Cette visite marque la première du haut responsable palestinien en Égypte depuis sa récente prise de fonctions.
Selon les déclarations de l’ambassadeur Tamim Khallaf, porte-parole officiel du ministère égyptien des Affaires étrangères, le ministre Abdel-Aati a chaleureusement salué son hôte, réitérant le soutien indéfectible de l’Égypte à l’Autorité nationale palestinienne ainsi qu’aux réformes annoncées récemment par le président Mahmoud Abbas lors du sommet arabe extraordinaire tenu au Caire.
Le chef de la diplomatie égyptienne a souligné la détermination de l’Égypte à poursuivre ses efforts de médiation en collaboration avec le Qatar et les États-Unis pour obtenir un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza. Il a également mis l’accent sur les initiatives en cours pour garantir un acheminement fluide de l’aide humanitaire dans un contexte de dégradation alarmante de la situation sur le terrain.
Dr Abdel-Aati a condamné sans équivoque l’usage par Israël de la famine comme outil de punition collective, appelant la communauté internationale à faire pression pour mettre fin à ces pratiques. Il a en outre évoqué les travaux préparatoires menés par l’Égypte en vue de l’organisation, en partenariat avec les Nations Unies et le gouvernement palestinien, d’une conférence internationale pour la reconstruction de Gaza, dans le cadre de l’initiative arabo-islamique de relèvement post-crise.
Dans son échange avec son homologue égyptien, le vice-président palestinien a exprimé sa profonde reconnaissance pour le rôle central de l’Égypte dans la défense de la cause palestinienne. Il a salué les efforts égyptiens de médiation pour instaurer un cessez-le-feu à Gaza et faciliter l’accès de l’aide humanitaire, tout en appuyant les initiatives de reconstruction.
Enfin, le ministre Abdel-Aati a insisté sur la nécessité de relancer un véritable processus politique menant à une solution à deux États, avec la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières du 4 juin 1967 et ayant Jérusalem-Est pour capitale – seule voie, selon lui, vers une paix juste et durable dans la région.