Le lundi 21 juillet 2025, le Dr Badr Abdel Aati, ministre des Affaires étrangères et de l’Expatriation, a tenu à Abuja une séance de pourparlers avec M. Yusuf Togun, ministre des Affaires étrangères de la République fédérale du Nigeria.
Selon l’ambassadeur Tamim Khelaf, porte-parole officiel du ministère, le ministre Abdel Aati s’est félicité de l’essor constant des relations égypto-nigérianes, notamment depuis la troisième session du mécanisme de consultations politiques tenue au niveau ministériel au Caire en janvier 2025, qui a témoigné d’une volonté partagée de faire passer leurs liens au niveau d’un partenariat global.
Les entretiens ont porté sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines politique, économique et du développement. Les deux ministres ont souligné la profondeur historique de leurs relations, leurs intérêts stratégiques communs et leur engagement mutuel en faveur du développement et de la stabilité sur le continent africain.
Le Dr Khaled El-Anany, candidat égyptien au poste de Directeur général de l’UNESCO, a assisté à la réunion. Le ministre Abdel Aati a salué la coopération constante entre l’Égypte et le Nigeria dans les enceintes internationales, remerciant particulièrement le soutien nigérian à la candidature égyptienne lors de la 47ᵉ session du Conseil exécutif de l’Union africaine, réaffirmant ainsi la confiance de l’Union africaine dans le professionnalisme et le parcours distingué du Dr El-Anany, et sa capacité à représenter efficacement le continent au sein de l’organisation.
Le porte-parole officiel a ajouté que le ministre avait également passé en revue les domaines de coopération existants, insistant sur l’importance de tirer parti des résultats du Forum d’affaires égypto-nigérian d’Abuja pour dynamiser les investissements dans l’agriculture, la pharmacie, l’énergie, les mines, la construction et les technologies de l’information. Il a souligné la présence, au sein de la délégation égyptienne, de représentants des principales entreprises égyptiennes, ainsi que de la Fédération des exportateurs égyptiens, de l’Association des industries égyptiennes, de l’Agence « Future of Egypt », du Conseil des exportations des industries médicales et de l’Autorité des ressources minérales, illustrant ainsi l’engagement de l’Égypte à élargir les échanges économiques.
Sur le plan de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, le ministre Abdel Aati a exprimé la volonté de l’Égypte de partager son expertise accumulée, en intensifiant des formations sur le terrain et en menant des actions pour contrer les dimensions idéologiques de l’extrémisme, en promouvant un discours fondé sur la tolérance, le rejet de la violence et les valeurs de l’islam modéré. Il a rappelé le rôle essentiel du Centre international du Caire pour le règlement des conflits dans le maintien et la construction de la paix, ainsi que les efforts de l’Université Al-Azhar pour lutter contre l’idéologie extrémiste au Nigeria.
Le ministre a également réaffirmé l’engagement à continuer de soutenir les institutions nigérianes via l’Agence égyptienne pour le partenariat au développement, en adaptant l’aide aux priorités et besoins nigérians. À ce jour, 571 stagiaires nigérians ont bénéficié de 260 stages et formations dans divers domaines, organisés par l’agence en collaboration avec les organismes égyptiens compétents.
Les deux ministres ont examiné l’évolution de plusieurs dossiers régionaux d’intérêt commun : la situation dans la région du Sahel, les efforts pour la sécurité et la stabilité en Afrique de l’Ouest, la situation dans la Corne de l’Afrique, en Somalie, au Soudan et en Libye, ainsi que le renforcement de l’action africaine au sein de l’Union africaine face aux défis croissants du continent, du terrorisme dans la mer Rouge à l’océan Atlantique.
Pour sa part, le ministre nigérian a salué l’engagement actif de l’Égypte en Afrique, notamment dans la reconstruction, le développement durable, la lutte contre le terrorisme et l’intégration régionale. Il a exprimé son souhait de bénéficier de l’expertise égyptienne dans les infrastructures, la formation technique, la santé et l’agriculture moderne.
La séance s’est conclue sur la volonté commune de renforcer la coopération au sein des organisations régionales et internationales, d’échanger leurs soutiens pour les candidatures respectives et de poursuivre une coordination étroite pour faire avancer le travail de l’Union africaine, en répondant aux aspirations des peuples africains en faveur de la paix et du développement durable.