Par: Zaki Mostafa
Le XXe siècle a été marqué par deux « phénomènes » artistiques. Le premier est le musicien Mohamed Abdel Wahab qui possédait une voix puissante et douce à la fois et composait une musique tellement magique qu’on lui a donné le surnom de “Musicien des générations”. Et ce en raison de ses mélodies qui ont atteint le niveau mondial. En effet, Abdel Wahab a été l’un des premiers musiciens à fusionner certains instruments occidentaux avec l’héritage arabe, comme la mandoline.

Le deuxième phénomène est « l’Astre de l’Orient”, la « Dame de la chanson arabe » ou Oum Koulthum qui, par son chant et la douceur de sa voix, a transcendé les frontières de la langue.
Un sondage réalisé par le journal français Le Monde auprès de ses lecteurs a tressé des couronnes au poème intitulé «Les ruines», extrait de la poésie de Dr Ibrahim Nagy et des compositions de Riyad Al-Sunbati, comme l’un des chefs-d’œuvre artistiques et littéraires du XXe siècle et il restera comme un patrimoine humain pour les générations futures.

Oum Koulthum et Abdel Wahab sont apparus dans la période précédant la Seconde Guerre mondiale. Même si l’Égypte possède d’excellentes voix, personne n’égale ces deux figures monumentales du chant arabe.
Nous espérons que ces figures emblématiques referont surface dans les années à venir, incarnées par de nouveaux talents aussi doués qu’elles.
Abdel Wahab est né le 13 mars 1902 dans le quartier de Bab Al-Chaariya au Caire et est décédé le 4 mai 1991. Son nom est associé aux hymnes nationaux et à la composition musicale. Il a commencé sa vie artistique en tant que chanteur dans le groupe “Fawzi Al-Jazairli”.
Oum Koulthum, quant à elle, est née dans le village de Tamay Al-Zahayira, Sinbillawine, gouvernorat de Dakahliya, le 31 décembre 1898 ou comme indiqué dans les actes d’Etat civil, sa date de naissance est le 4 mai 1908 et elle est décédée au Caire des suites d’une maladie le 3 février 1975.
