Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur Ahmed Abou Zeid, a estimé que le communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères émis le lundi 22 mai en réponse à la décision du récent Sommet arabe soutenant la position de l’Egypte et du Soudan concernant la question du barrage de la Renaissance, est “trompeur, plein d’inexactitudes et déformant les faits, ainsi qu’une tentative désespérée de creuser un fossé entre les pays arabes et africains, en considérant et qualifiant le soutien arabe à la position juste et responsable de l’Egypte comme étant un conflit arabo-africain”
Une violation de l’accord de principes
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a regretté les fausses allégations contenues dans le communiqué éthiopien, et selon lesquelles les trois pays, l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan, s’étaient déjà mis d’accord- lors des négociations- sur le volume d’eau à stocker et la période de remplissage du réservoir du barrage, et que le recours de l’Egypte et du Soudan à demander un soutien arabe, est une violation de l’accord de principes. Le communiqué estime même que les Etats arabes membres de l’Union Africaine ne soutiennent pas la décision arabe prise à l’unanimité lors du dernier Sommet. Et l’ambassadeur Abou Zeid de rétorquer que l’Histoire de l’Egypte est pleine d’exemples de soutien égyptien aux mouvements de lutte nationale et de libération du colonialisme en Afrique, ainsi que les efforts et les ressources allouées au soutien des programmes de développement économique et social, en plus de la consolidation de la paix dans le Continent, tout cela n’est pas du tout compatible avec les futiles allégations, selon lesquelles l’Egypte mobilise les pays arabes contre les intérêts africains. ll a ajouté que le fait que l’Ethiopie soit le pays où siège l’Union Africaine, ne la qualifie pas pour parler au nom de l’UA ou ni au nom de ses Etats membres, de cette façon, pour dissimuler ses violations des règles du Droit international et des principes de bon voisinage. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a conclu ses déclarations en réfutant l’allégation de l’Ethiopie, selon laquelle elle aurait pris en compte les préoccupations de l’Egypte et du Soudan.