Les Américains accentuaient hier mardi leurs efforts pour évacuer au plus vite des milliers d’Afghans et d’étrangers de Kaboul, les talibans ayant averti qu’ils ne toléreraient plus ces opérations que pendant une semaine, rapporte l’AFP.
Un sommet virtuel du G7 devait dans l’après-midi faire le point sur les évacuations depuis l’aéroport de Kaboul, où des milliers de candidats au départ, terrifiés par le retour au pouvoir des islamistes, sont toujours massés dans de rudes conditions, dans l’espoir de s’envoler vers l’Occident.
Plusieurs dirigeants du G7, y compris le Premier ministre britannique, Boris Johnson, dont le pays préside actuellement le groupement, pourraient plaider auprès du président Joe Biden pour qu’il maintienne des troupes américaines au-delà de la date limite du 31 août, pour achever ces évacuations.
Les Américains ont évacué 48.000 personnes depuis la mise en place du pont aérien le 14 août – dont 11.000 en seulement 12 heures lundi -, à la veille de l’entrée des talibans dans Kaboul et de leur prise du pouvoir, selon la Maison Blanche. Plusieurs milliers d’autres personnes ont été évacuées par leurs alliés.
Les Afghans déterminés coûte que coûte à quitter le pays, dont beaucoup ont travaillé pour l’ancien gouvernement ou pour les forces étrangères, redoutent que les talibans n’instaurent le même type de régime fondamentaliste et brutal que quand ils étaient au pouvoir entre, 1996 et 2001.
“Les talibans n’ont pas changé”, a affirmé lundi Nilofar Bayat, la capitaine de l’équipe afghane de basket-ball en fauteuil roulant, qui est parvenue à quitter son pays pour se réfugier en Espagne en fin de semaine dernière. Hors de Kaboul, dans les campagnes et les grandes villes, beaucoup d’Afghans sont soulagés de voir 20 ans de guerre prendre fin. Mais certains, les femmes et les minorités ethniques en particulier, s’inquiètent du sort qui leur sera réservé.