Durant les dernières années, les relations Egypte-Afrique ont connu un essor sans précédent.
La présidence égyptienne de l’Union Africaine en 2019 était une opportunité pour concrétiser le réengagement de l’Égypte sur la scène africaine et restaurer son influence politique et économique.
Ce mandat d’un an à la tête de l’Union Africaine a constitué une forte impulsion pour les activités de l’UA, grâce à la position importante qu’occupe l’Egypte dans le continent africain.
« L’Egypte n’a épargné et n’épargnera aucun effort pour soutenir les frères africains. Elle continuera à leur tendre la main pour la coopération, la construction et le développement » a déclaré le président Abdel Fattah Al-Sissi lors d’un récent entretien avec le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki.
L’Égypte tient toujours à coopérer avec tous les pays africains dans le cadre d’un partenariat qui permet d’échanger les expériences et qui affirme le respect réciproque, a récemment affirmé le ministre des Affaires étrangères Sameh Choucri.
L’Égypte a exploité sa présidence de l’Union Africaine en 2019 pour se rapprocher des pays africains. Depuis son arrivée au pouvoir le président Abdel Fattah Al-Sissi s’est attaché à retracer la politique africaine de l’Egypte, ce qui justifie les nombreuses visites du président en Afrique et les réunions et sommets avec de hauts responsables africains.
Les efforts de l’Egypte se sont focalisés sur la relance de la complémentarité économique continentale, en procédant à augmenter les investissements dans le domaine de l’infrastructure, à faciliter le commerce interétatique en accélérant l’entrée en vigueur de la ZLEC (Zone de libre-échange continentale africaine), à élaborer les programmes et plans de développement durable dans le cadre de l’agenda de l’Afrique 2063.
En fait, la profondeur stratégique de l’Egypte est en Afrique. Dans ce même contexte, l’écrivaine Nachoua Al-Houfi, avait jeté la lumière, dans une émission sur la chaîne Extra News, sur l’intérêt de l’Egypte à renforcer ses relations avec le continent africain. « Les frontières géographiques sont les limites sur la carte mais les frontières stratégiques sont étroitement liées à la sécurité. C’est pourquoi, les dirigeants égyptiens, à travers l’Histoire, étaient conscients de l’importance de l’Afrique. », a-t-elle précisé.
D’autre part, selon Jeune Afrique, au terme de son mandat d’un an à la tête de l’Union africaine, Le Caire aura réussi à renouer avec l’Afrique. C’était une opportunité de concrétiser le réengagement de l’Egypte sur la scène africaine et de restaurer l’influence politique et économique du pays, après des décennies d’éloignement de ses partenaires africains.
L’Afrique et le monde
Conférence de Munich sur la paix en Afrique
Le président Al-Sissi a pris part à la conférence de Munich sur la paix en Afrique qui s’est tenue en février 2019. La Conférence s’est tenue au milieu de défis auxquels l’Afrique était confrontée : foyers de tension et de conflit , terrorisme, changements climatiques, désertification, pénurie d’eau, chômage, faible productivité, niveau réduit des différents services.
Défis qui exigent, pour les régler, une coopération internationale sincère, fondée sur la révision et l’évaluation des modèles de coopération classiques, d’après le site sis.gov.eg . Une coopération qui contribue à l’éradication des conflits et au redressement de plusieurs domaines. Parmi-s-en la bonne gouvernance, l’autonomisation de la femme, l’éducation, la santé, l’infrastructure, l’agriculture et le développement rural. Outre la création d’emplois, l’augmentation des investissements, la promotion du commerce, et la complémentarité régionale.
Sommet britannique sur l’investissement en Afrique
Le président Al-Sissi a participé au sommet sur l’investissement Royaume Uni – Afrique 2020 tenu à Londres. Le sommet avait pour objectif de jeter la lumière sur les opportunités d’investissement en Afrique et l’accroissement des investissements britanniques au continent noir. Les discussions ont porté sur l’accord de libre-échange entre les pays africains et la Grande-Bretagne dans le cadre du Brexit.
Sommets africains
32ème Sommet
Le président Al-Sissi a assisté à la séance inaugurale du 32ème Sommet africain tenu en 2019, à Addis-Abeba. C’est lors de ce sommet que le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, avait félicité le président Al-Sissi pour sa désignation à la tête de l’Union pour un mandat d’un an.
33ème Sommet
Le président Al-Sissi s’était rendu, en février 2020, dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba pour prendre part au 33e Sommet africain tenu sous le thème : « Faire taire les armes et créer des conditions propices au développement de l’Afrique ». Al-Sissi avait également présidé une séance à huis clos tenue pour discuter des défis qu’affronte le continent africain.
34ème Sommet
Via visioconférence, Al-Sissi a participé, en février 2021, à la 34e session du Sommet de l’Union africaine. Le président avait prononcé un discours dans lequel il a mis l’accent sur l’importance de renforcer les efforts continentaux conjoints, luttant contre les répercussions du Covid-19 sur les économies, la santé et la sécurité des peuples africains.
Union Africaine
Paul Kagame, président du Rwanda, cède la Présidence de l’Union Africaine, en 2019, à Addis Abeba, au Président Abdel Fattah Al Sissi.
Régler les conflits
Au siège de l’UA, le président Al-Sissi avait déclaré : « Notre travail doit se poursuivre pour améliorer la paix et la sécurité en Afrique d’une manière durable », selon Le Monde. En fait, la reconstruction et le développement après les conflits figurent parmi les priorités des États membres de l’UA. Car cela permettra la restitution de la stabilité aux quatre coins du Continent, et aidera les institutions de l’État à assumer leurs responsabilités.
L’Egypte et la Commission de l’UA ont convenu de créer le Centre de l’UA pour la reconstruction et le développement après les conflits, dont le siège sera au Caire. Il s’agit d’un dispositif pour assister les États sortant des conflits armés, à définir leurs besoins, et à cristalliser leur perspective nationale vis-à-vis du cap de la reconstruction.
La question de la sécurité en Libye constitue l’un des problèmes les plus pressants sur la scène africaine. L’Egypte a toujours été pour le règlement politique. .
Le dossier libyen fait toujours l’objet d’intérêt des plus hautes autorités égyptiennes. La position de l’Egypte est inchangée en ce qui concerne la situation en Libye. L’Egypte est pour une solution politique, l’unité du peuple libyen et la reconstruction des institutions nationales libyennes.
Dans ce contexte, le chef des Renseignements égyptiens, Abbas Kamel, s’est rendu en Libye, le 17 juin courant, et a eu des entretiens avec le chef du gouvernement d’unité nationale, le président du Conseil présidentiel, le maréchal Khalifa Haftar, et le président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, ce qui traduit le soutien de l’Egypte aux efforts de réconciliation nationale libyenne et d’unification de l’institution militaire libyenne. L’objectif est de parvenir à la stabilité et la sécurité en Libye d’un côté, et de sécuriser la tenue des élections parlementaires et présidentielles prévues en décembre prochain.
Dans le même contexte, le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, a eu des pourparlers, le 19 juin courant, avec son homologue libyenne Najla Al-Mangoush. Les concertations ont porté sur la relance du processus politique en Libye.
Aide médicale aux pays africains
Lutte contre l’hépatite
Lorsque l’Egypte était présidente de l’UA en 2019, l’initiative pour le traitement d’un million de patients de l’hépatite dans les pays africains fut lancée. Cette initiative visait également à faciliter l’accès à des traitements moins onéreux pour l’hépatite virale B. Le but était, selon le site afro.who.int, de traiter un million de patients atteints d’hépatite C dans 17 pays africains.
Une problématique liée au dépistage précoce et à l’accès à des traitements de qualité demeure dans les pays en voie de développement. L’Egypte, pays autrefois très touché par l’hépatite C a pris à bras le corps l’éradication de cette maladie. Elle a ainsi développé une expertise pointue dans ce domaine.
L’expérience de la première campagne égyptienne de traiter un million d’Africains contre l’hépatite C qui a commencé avec le Tchad a été un succès total.
Soutien contre le Covid-19
L’Union africaine a adopté des démarches face à la propagation du coronavirus dans le Continent. L’intensification des efforts de lutte contre le Covid-19 en Afrique est nécessaire afin de minimiser les impacts négatifs de cette pandémie sur les plans politique, économique et social, ce qui exige une conjugaison des efforts et la poursuite de la coopération et de la coordination entre les pays africains.
L’Egypte appuie les équipes médicales du système sanitaire du Continent, tout en affirmant assurer les besoins en produits ou équipements médicaux, afin de soutenir le rôle important du Centre de l’UA de lutte contre le coronavirus. Une aide médicale a été présentée à 30 pays africains pour un montant de 80 millions de livres.
Lutte contre le paludisme
Un projet égyptien de lutte contre le paludisme sera bientôt lancé au Soudan du Sud.
En coopération avec l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement, l’ambassade d’Egypte à Juba a organisé une visite au Soudan du Sud d’un groupe d’experts Egyptiens. Des discussions ont eu lieu avec des responsables sud-soudanais pour le lancement du projet de lutte contre le paludisme.
