Ahmed Geaïssa est un artiste qui a su se créer une place importante. Il possède d’innombrables capacités dont dessiner les histoires illustrées pour enfants, des livres riches en couleurs. Il dessine avec l’éveil de l’école artistique de Rosa Al-Youssef et Sabah El-Kheir. Il s’est confié au Progrès Egyptien racontant son parcours très particulier.
« Mon père a découvert mon talent et ma passion pour le dessin grâce à la fameuse « Poupée de Mouled ». Mon père l’avait dessinée et j’ai commencé à l’imiter. Je me suis ensuite lancé dans le domaine du dessin. A l’époque, je n’avais que cinq ans et c’est à partir de ce moment que le dessin est devenu ma vocation. Evidemment, j’ai eu plus tard la chance de rencontrer l’artiste Mohsen Chaalan qui m’a adopté artistiquement et qui m’a beaucoup encouragé. Au début, j’adorais dessiner les illustrations, les caricatures, les bandes dessinées », a-t-il dit au début de l’interview.
Et l’artiste de renchérir : « Je rêvais de devenir caricaturiste en dépit de mon jeune âge. Je me rappelle à l’école le magazine « Caricature » qui était la porte royale à cet art. Ma mère que son âme repose en paix veillait à ce que j’obtienne tous les numéros du magazine. C’était pour moi comme une sorte d’apprentissage de l’art et une façon de développer mes compétences artistiques. J’ai appris ainsi que chaque artiste doit avoir sa propre école artistique et son style pour réussir. Ma première vraie expérience était le dessin de personnages d’un dessin animé à une compétition lancée par l’Etat. A l’époque, j’ai appris à dessiner les personnages de dessin animé d’après le scénario. En parallèle, j’ai continué à accorder un intérêt particulier à la caricature et aux bandes dessinées. Puis, j’ai commencé à travailler les décors de théâtre. Cette expérience m’a beaucoup appris : le choix des formes, des décors et des accessoires. Bref, j’ai cherché à développer mes compétences par tous les moyens, mais en fin de compte, j’ai opté pour l’école de Salah Jahine et de Hégazi ».
Quant à ses études, l’artiste a dit : « Ma mère connaissait bien ma passion. J’ai vécu une mésaventure qui m’a empêché de poursuivre mes études à l’Ecole des Beaux-Arts. J’ai eu la chance de m’inscrire à l’Académie de Police. En dépit de cela, j’ai insisté à revenir à l’Ecole des Beaux-Arts pour poursuivre mon rêve. Mais, la chance ne se présente pas deux fois. Finalement, je me suis inscrit à l’Ecole de Droit. J’ai gardé mon rêve en tête et après avoir achevé mes études de droit, je suis devenu caricaturiste au magazine Sabah El-Kheir ». « J’étais très fier d’être devenu un membre de l’équipe Sabah El-Kheir, voire de pouvoir fréquenter la place de Hégazi et Salah Jahine, une place qui a abrité une pléiade d’artistes. J’y voyais un pas sur la bonne voie ainsi qu’une énorme responsabilité », a-t-il ajouté au sujet de sa carrière. Mais, ce n’est pas tout puisque Geaïssa a fait des pas importants dans l’art du dessin du portrait. « Tout ce que j’ai réussi à faire dans l’art du portrait revient à mon cher mentor le grandissime Sami Amine qui m’a beaucoup guidé.