Chaque 1er octobre, c’est la Journée internationale des personnes âgées. C’est l’occasion de se mobiliser en interpellant les citoyens et les pouvoirs publics sur les conditions de vie des personnes âgées isolées. Une Journée internationale pour alerter sur la place réservée aux personnes âgées dans la société.
Instaurée en 1990 par l’Organisation des Nations Unies, cette journée est célébrée chaque année le 1er octobre. Alors que le nombre de personnes âgées augmente significativement dans le monde entier, il est temps de prendre conscience des problématiques rencontrées par nos aînés et d’agir pour améliorer leur quotidien. En Egypte, on comptait 7 millions de personnes âgées en 2020, selon l’INSEE.
C’est-à-dire, un taux de 7,1% du nombre de la population, taux qui est en croissance permanente. Mais en France, la situation est plus différente. On y dénombre 13.748.120 personnes âgées de 65 ans ou plus (INSEE, 2020). Depuis une trentaine d’années, la part des personnes âgées dans la population ne cesse de progresser.
On estime qu’en 2050, 22,3 millions de personnes seraient âgées de 60 ans ou plus, soit plus de 3 personnes sur 10. Alors qu’aujourd’hui une personne âgée sur quatre souffre d’isolement (étude Petits Frères des Pauvres/CSA, 2017), il est essentiel de prévenir la solitude de nos aînés. Une personne âgée isolée est une personne en souffrance et, pour nous, cette situation est inacceptable.
Cette Journée internationale des personnes âgées permet de faire entendre la voix de nos aînés isolés auprès des citoyens et des pouvoirs publics.
L’Association alerte ainsi sur les conditions de vie des personnes âgées isolées et incite tout un chacun à se mobiliser pour briser l’isolement de nos aînés à nos côtés. Car pour nous, une personne âgée isolée est une personne en souffrance et cette situation est inacceptable. Il est aussi important de faire changer le regard des citoyens sur la vieillesse afin que nos aînés soient mieux intégrés dans la société. Le 1er octobre a alors été choisi pour cette Journée internationale.
Les différentes activités organisées tout au long de cette journée ont pour but de rappeler que les droits des personnes âgées sont indissociables des principes énoncés par l’ONU. Tout au long de cette journée, plusieurs initiatives sont organisées. On y fait le point en ce qui concerne le respect des droits des personnes âgées dans le monde depuis la mise en place des principes en faveur des personnes âgées énoncés pour la première fois par les Nations Unies en 1991 : indépendance, participation, épanouissement personnel et dignité. Il est également question de la mise en œuvre des Recommandations du Plan d’Action sur le vieillissement adopté par l’ONU lors de la Deuxième Assemblée Mondiale (Madrid, avril 2002). Selon Kofi Annan, ancien Secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes tous témoins d’une révolution silencieuse ».
Durant la deuxième moitié du vingtième siècle, l’espérance de vie a augmenté de vingt ans. Dans les trente prochaines années, un tiers de la population des pays développés aura plus de 60 ans et parmi celle-ci, 10% sera âgée de plus de 80 ans. Ce changement ne doit pas être réduit à la dimension démographique. Il comportera des implications sociales, économiques, culturelles et éthiques dont il faudra tenir compte.
Partout dans le monde, une génération qui a connu des périodes beaucoup plus difficiles que celle que nous traversons aujourd’hui demande, à travers ses organisations représentatives, que la société prête davantage attention à ses conditions de vie et au respect de ses droits. 70 millions de personnes âgées cherchent une place plus adéquate dans les sociétés européennes.
De leur côté, les institutions de l’Union Européenne ne reconnaissent pas encore le rôle social que les citoyens de plus de 60 ans ont à jouer.
Ces derniers sont tenus à l’écart de tous les processus décisionnels et même de ceux qui ont trait aux questions liées à leurs conditions de vie et à leurs droits sociaux. En Europe, la consultation des organisations représentatives des personnes âgées, recommandée par les institutions internationales de l’ONU et de l’UNECE est encore loin d’être appliquée.
A l’occasion de la Journée internationale des personnes âgées, la FERPA entend clairement faire comprendre qu’en Europe les personnes âgées poursuivront leur combat pour une participation active à la vie de l’UE et aux choix à opérer pour garantir à l’Europe un avenir où protection sociale, démocratie, citoyenneté et valorisation des relations intergénérationnelles formeront un ensemble homogène ! Les personnes âgées ont mérité leur place dans la société européenne.
Elles constituent un patrimoine précieux pour l’Europe du futur, comme elles l’ont été pour l’Europe du passé. A noter que la célébration de l’année dernière 2020 était aussi la promotion de la Décennie du vieillissement en bonne santé (20202030-) et aidait à rassembler des experts des Nations Unies, de la société civile, de gouvernements et des professionnels de la santé pour discuter des cinq objectifs stratégiques de la Stratégie et plan d’action mondiaux sur le vieillissement et la santé 20162020, tout en notant les progrès déjà atteints.
La stratégie mondiale est bien intégrée dans les objectifs de développement durable (ODD), tandis que les questions de vieillissement recoupent les 17 objectifs, en particulier l’objectif 3 qui vise à «permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge ».
Comme l’a déclaré le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, « agir sur la stratégie est un moyen pour les pays de mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de garantir que chaque être humain, quel que soit son âge, ait la possibilité de réaliser son plein potentiel dans la dignité et l’égalité ».