

Ayant grandi en Égypte, la plupart d’entre nous avons apprécié le spectacle “aragouz” (marionnettes) lors des anniversaires d’amis auxquels nous avons été invités. Pour beaucoup d’entre nous, c’était la meilleure partie de l’anniversaire. Une petite scène portable serait installée et la foule éclaterait de rire dès que le marionnettiste commencerait à raconter l’histoire à travers sa voix distinctive et sa marionnette colorée. Basculant entre des voix aiguës et graves et graveleuses, le marionnettiste serait derrière sa scène, se cachant des enfants qui se faufileraient de manière ludique et essaieraient de démêler sa véritable identité.
Al-Arajouz a pu fournir une valeur et un modèle pour la personnalité égyptienne en dehors des frontières de la patrie. Comme de nombreuses formes d’art traditionnelles, une théorie concernant les origines de la pratique c’est l’Égypte ancienne. Selon l’Encyclopédie mondiale des arts de la marionnette, les anciens Égyptiens, à savoir certaines personnalités dirigeantes, ont conservé de diverses statuettes et d’ushabtis dans leurs tombes.
Cependant, certaines figurines, et même des automates ont été notés parmi les effets personnels, comme le “proto-automate” de l’Empire du Milieu au Metropolitan Museum de New York. Bien qu’il ne soit pas clair si ces statuettes avaient été utilisées à des fins de divertissement, l’histoire de ces objets montre une fascination évidente pour le modelage du corps humain. De plus, l’origine du mot populaire «aragouz» est également discutable. Certains disent que cela remonte à la forme de théâtre d’ombres ottomane connue sous le nom de « Karagoz ». Al-Arajouz est un art folklorique qui a contribué à travers les différentes époques à délivrer des messages aux membres de la société, et on a souvent vu ses représentations dans les rues et les fêtes scolaires.
L’une des premières formes de théâtre, il a été reconnu en novembre 2018 par l’UNESCO comme l’un des arts populaires importants et l’organisation l’a inscrit sur les listes de sauvegarde urgentes via le dossier préparé par le Dr Nabil Bahgat en tant qu’initiative individuelle pour enregistrer cet art sur les listes de sauvegarde urgentes, vu qu’il constitue un moyen d’attraction dont nous pouvons télécharger des lettres s’il est présenté de manière professionnelle. Pour faire revivre cet art folklorique , le Festival Al-Aragouz a été tenu l’année dernière dans sa deuxième session, à la Maison Sinnari sous le titre «L’inspiration Aragouz», en coopération avec la Bibliothèque d’Alexandrie.




