Al-Ashwah est un artiste alexandrin qui a décidé dans un moment d’honnêteté de tout quitter pour son rêve d’enseigner l’animation aux enfants, et il a réussi au point de devenir l’un des juges internationaux des concours d’animation à l’échelle internationale. Al-Ashwah parle des enfants d’Egypte comme s’il était un père pour tous… Il a de grandes idées et de grands rêves qu’il souhaite réaliser par l’intermédiaire de ces bouts de choux.
Plasticien, né en 1971, diplômé de la Faculté des Beaux-Arts, Département de Sculpture à l’Université d’Alexandrie, il a étudié l’animation après l’obtention de son diplôme et a travaillé comme réalisateur d’animation. De même qu’il est spécialiste multimédia dans l’un des principaux établissements d’enseignement durant douze ans avant de se consacrer à son propre projet et de rêver de sa vie et de fonder une école pour enseigner l’animation et la narration.
Il a participé à des films réalisés par des enfants et sous la supervision de l’école dans de nombreux festivals internationaux de films d’animation en Grèce, au Maroc, en Égypte, au Liban, au Ghana, en Albanie, en Croatie, en Espagne et aux États-Unis, etc… Il a également participé avec 32 réalisateurs du monde entier à la réalisation d’un film d’animation intitulé “The Red Dot” (Le point rouge), qui a été présenté au Festival d’Annecy en France en 2012 et au Festival d’Hiroshima au Japon en 2012.
Autour de son rêve, il a dit : « Nous avons commencé en 2010 sous le nom d’Art for Kids avant de transformer notre projet en un programme complet et un système de travail en 2018. Mon école enseigne aux enfants à faire de l’animation et des arts de la narration, du dessin, de la photographie, du montage, de l’animation, de la composition, du jeu d’acteur, de la performance vocale, des jeux visuels, du théâtre de marionnettes ».
Et renchérir autour de sa mission : « Nous avons formé de nombreux groupes au cours des dernières années, nous avons découvert de nombreux talents au Caire et à Alexandrie dans les quartiers riches comme ceux moins nantis ainsi que dans des régions loin du Caire à l’instar de la Nubie. Nous avons également encadré des ateliers pour enfants en Croatie à Dubrovnik et en Turquie dans une ville près d’Antalya. Nous sommes toujours en contact avec tous les enfants qui ont été formés aux arts du conte et de la réalisation. Notre approche est basée sur l’enseignement de l’animation et en même temps sur l’utilisation des matériaux du milieu environnant. Cela signifie en d’autres termes produire de l’art avec les moyens les plus simples, les moins chers et n’importe où ».
Autour de la créativité des enfants, il a expliqué : « L’enfant égyptien est très talentueux et créatif. L’enfant à l’étranger s’articule autour d’un système éducatif qui encourage la créativité. Par exemple, les films que j’ai arbitrés à un Festival en Croatie en 2017 étaient un projet que l’enfant met en œuvre tout au long de l’année scolaire avec l’enseignant via l’utilisation d’outils de réalisation, de photographie et de cinéma ».
Et d’ajouter : « L’attention portée à l’enfant doué vient généralement en l’encourageant et en l’aidant à passer d’une étape à l’autre d’une manière qui l’amène à développer davantage son
talent et à lui consacrer sa vie et non à véhiculer l’idée que le talent vient après les études. S’il y a une grosse erreur qu’ont faite plusieurs générations de parents en Egypte, c’est celle-ci. Pour elle, l’art est un passe-temps et n’a pas la même valeur de certaines autres sciences. Or, l’art est une science en soi ».
Pour conclure, il a dit au Progrès Egyptien : « Mon rêve est d’établir une école d’art pour les jeunes réalisateurs dans un lieu ouvert plus proche de la nature dans l’une des belles villes d’Égypte et loin des villes surpeuplées. J’aimerais enseigner l’art à tous les enfants en Haute-Égypte, comme en Basse-Égypte et dans les régions loin de la capitale de sorte à développer leurs talents ».