Allocution du Président au 32e Sommet arabe de Djeddah
La coopération arabe, un must pour désamorcer la crise soudanaise
Les travaux du 32e Sommet arabe ont démarré hier vendredi à Djeddah, en présence du Président Abdel Fattah Al-Sissi et de nombreux dirigeants arabes. Le Sommet se tient pour la première fois, depuis 12 ans, avec la participation du Président syrien Bachar Al-Assad, arrivé jeudi à Djeddah. Il faut s’appuyer sur nos propres capacités et atouts, pour résoudre les problèmes arabes, a souligné le Président Al-Sissi dans son allocution à ce 32e Sommet arabe, après avoir remercié l’Algérie pour ses efforts durant la session passée de la Ligue arabe, tout en souhaitant plein succès à l’Arabie Saoudite pour sa prochaine présidence.
La région traverse des conditions critiques
Le Chef de l’Etat a mis en garde contre l’état de polarisation internationale, qui est devenu une menace pour le système de mondialisation. “La région passe par des conditions critiques menaçant aussi bien l’avenir que le présent, ce qui nous impose la nécessité de protéger les institutions nationales. Cela est devenu une question vitale et indispensable”, a-t-il martelé. Le Président a poursuivi en disant : “Nous avons suivi avec tristesse et douleur l’escalade de certaines crises arabes au cours de la période passée, en particulier celle qui résulte d’actes irresponsables comme l’escalade par Israël dans les territoires palestiniens”. Et le Raïs d’ajouter : “Alors que l’Egypte confirme poursuivre ses efforts pour maintenir l’accalmie, nous avertissons en même temps que le fait de gérer le conflit sur les plans militaire et sécuritaire, entraînera des conséquences désastreuses pour les peuples palestinien et israélien”. La crise qui embrase le Soudan présagera d’un long conflit et débouchera sur de néfastes et désastreuses conséquences, si on ne coopère pas pour la contenir et la désamorcer, s’est aussi alarmé le Président dans son allocution.
Al-Sissi a renchéri que les crises également en Libye et au Yémen imposent la mise en oeuvre d’une action arabe commune efficace et de façon urgente. Le retour de la Syrie à la Ligue arabe est une concrétisation claire de l’action arabe efficace, a souligné le Président Al-Sissi, affirmant le début d’une démarche arabe pour régler la crise syrienne, conformément aux résolutions internationales y afférentes et à la résolution 2254 du Conseil de Sécurité. La participation d’Al-Sissi au Sommet s’inscrit dans le cadre du souci constant de l’Egypte de renforcer et de développer les relations avec les pays arabes, et s’inscrit dans le cadre de son rôle visant à soutenir les efforts susceptibles de faire progresser les mécanismes d’action commune et d’unifier les rangs au profit de tous les peuples arabes, a déclaré le porte-parole de la Présidence de la République, l’ambassadeur Ahmed Fahmy. Le Sommet arabe se tient à la lumière des changements géopolitiques dans la région, et dans le cadre des efforts des dirigeants des pays de la région destinés à résoudre les problèmes et les crises internes, commençant par la cause palestinienne et incluant le dossier syrien, la crise soudanaise et le reste des dossiers tels que le Yémen, la Libye et le Liban.