Le monde a besoin de faire face au changement climatique et à ses lourdes répercussions sur l’humanité, étant l’une des questions internationales les plus pressantes, a affirmé le président Abdel Fattah Al-Sissi dans son discours d’ouverture devant la COP27 qui se tient actuellement dans la ville de Charm El-Cheikh, selon la MENA.
“Cet événement se tient à Charm el-Cheikh, la ville de la paix, impliquée dans la transition verte et où tous les regards sont portés dans l’attente que cette conférence aboutisse à des résultats améliorant les conditions de vie de millions de personnes et favorisant la création d’un environnement propre et durable et un climat répondant aux exigences des peuples en matière de croissance sans toutefois altérer les ressources de notre monde, que nous devons développer et rendre plus durables”, a-t-il ajouté.
“Nous partageons avec les dirigeants ici présents à Charm el-Cheikh un seul objectif et des millions nous suivent de par le monde devant les écrans et se posent des questions difficiles auxquelles nous sommes là pour répondre à la lumière des crises climatiques qui s’amplifient dans des zones séparées du monde”.
Les catastrophes se suivent d’une région à une autre et nous devons nous interroger si nous sommes proches d’atteindre nos objectifs et avons assumé nos responsabilités en tant que dirigeants pour gérer les questions à très fort impact, a-t-il indiqué.
Nous sommes prêts à travailler avec tous les Etats pour conforter les valeurs de l’action commune dans tous les domaines, a souligné le chef de l’Etat.
“Nous assumons une responsabilité en tant que leaders mondiaux face aux problèmes les plus graves et les plus influents du siècle?, a-t-il encore dit.
Le président Al-Sissi a poursuivi: “je suis convaincu que vous êtes ici aujourd’hui pour répondre à ces questions et aux préoccupations de millions de personnes dans le monde, qui souffrent plus que jamais de catastrophes climatiques dont la fréquence et l’intensité évoluent de jour en jour dans toutes les parties de notre planète”.
“Une catastrophe se termine à un endroit et une autre commence ailleurs, faisant des milliers de victimes, de blessés et de déplacés, et causant des pertes matérielles dont le coût est colossal, comme si le monde était devenu le théâtre d’une manifestation continue de souffrance humaine dans ses formes les plus extrêmes”, a-t-il renchéri, se demandant : n’est-il pas temps que ces souffrances ne cessent ?
“La question que nous devons nous poser est de savoir si nos ambitions sont atteignables…certainement cela n’est pas impossible mais exige une volonté réelle et une bonne foi pour renforcer l’action climatique commune et traduire les conclusions de cette conférence en réalité tangible”
“Nous avons besoin de transcrire en actes les objectifs de l’accord de Paris et de passer des slogans et de la parole à la mise en oeuvre juste et efficace car nos peuples attendent de nous des actions rapides, justes et efficaces pour réduire les gaz à effet de serre et développer l’adaptation au changement climatique ainsi que la mobilisation des financements pour les pays en développement qui souffrent le plus de ce phénomène, raison pour laquelle le thème de cette conférence est celui de “la mise en oeuvre” et c’est l’objectif autour duquel doivent converger nos efforts”.
Malgré tous les défis que nous avons affrontés dernièrement et qui persistent toujours, ainsi que les autres facteurs qui jettent le doute et l’incertitude sur notre capacité à protéger notre planète d’une hausse de température de 2,5 à 3 degrés celsuis, d’autres éléments nous encouragent à garder espoir de bâtir un meilleur avenir pour la postérité qui n’a pas à payer pour des erreurs qu’elle n’a pas commise.
Les peuples réalisent désormais l’ampleur des défis et le prix cher de l’inaction…les gouvernements savent ce qu’ils ont à faire dans les limites de leurs capacités et en coopération avec un secteur d’affaires et une société civile, qui possèdent les instruments leur permettant d’exercer un rôle-clé dans ce cadre.
“Nous avons inclus nos propres ambitions dans la stratégie nationale de l’Egypte pour la lutte contre le changement climatique et œuvrons assidûment à l’accélération de la transition verte en augmentant la part du renouvelable et en développant les transports propres…. Nous avons opéré une transformation structurelle dans nos lois, législations et mécanisme d’action gouvernementale afin de promouvoir les investissements verts et l’économie verte, bas carbone”.
Je souhaite vous faire part en toute franchise de préoccupations que nous ne devons pas perdre de vue ou oublier car notre capacité, en tant que communauté internationale à avancer de manière unifiée et cohérente vers la concrétisation de nos engagements, selon l’accord de Paris, est tributaire du degré de confiance que nous entretiendrons mutuellement, et de ce fait, il est primordial que les pays en développement dans notre continent ressentent que leurs priorités sont prises en considération afin qu’ils puissent honorer leurs engagements dans la limite de leurs moyens et en fonction du financement qui leur est alloué sur la base de la responsabilité commune mais différenciée.
“Les pays avancés doivent adopter des démarches sérieuses pour s’acquitter de leurs engagements pris pour le financement climatique et entreprendre des mesures pragmatiques pour effectuer la transition équilibrée vers l’économie verte tout en tentant compte des particularités de chaque pays.
“Votre présence ici aujourd’hui est en soi un message illustrant l’intérêt que vous portez à l’action climatique et qui j’espère se traduira dans vos positions de manière cohérente.. raison pour laquelle je vous exhorte d’adresser des messages clairs au monde entier qui attend beaucoup de nous, comportant des mesures précises sur la question des engagements”.
Nous avons besoin d’augmenter nos contributions déterminées au niveau national (CDN) pour réduire les émissions de CO2 et lancer des initiatives ambitieuses et efficaces rassemblant tous les acteurs autour d’objectifs clairs en matière d’adaptation, de financement et de suivi, a proposé le président Abdel Fattah Al-Sissi.