La Conférence, une plateforme économique permanente
– Le dialogue national nous apprend de communiquer en dépit des divergences
– Nous travaillons pour présenter le bien et effacer progressivement la laideur
– L’argent n’a pas de valeur tant que le rêve est trop grand
Le Président Abdel Fattah Al-Sissi a salué le dialogue, les différentes discussions et séances tenues lors de la Conférence économique, qui a clôturé hier mardi, ses travaux à la Nouvelle capitale administrative. Le Président a, à cet effet, recommandé de tenir annuellement cette Conférence, mettant l’accent sur l’importance de mettre en vigueur toutes les recommandations y ont été faites.
Le Président Al-Sissi a également affirmé l’importance du dialogue national pour apprendre comment communiquer entre tous. “Je suis satisfait du dialogue et des discussions faites lors de la Conférence économique, 3 jours durant, et lorsque nous avons lancé l’idée du dialogue national en avril passé, j’avais affirmé l’importance de voir les gens discuter entre eux, bien que beaucoup aient cru qu’il s’agit d’une question politique, mais le vrai objectif du dialogue national est premièrement d’écouter les autres, puis d’apprendre comment communiquer avec les autres en dépit des divergences, face aux défis que nous affrontons aussi bien que le monde entier”, a renchéri le Raïs.
Il a ajouté lors de la séance de clôture de la Conférence économique, que tous les sujets qu’il a abordés sont liés à l’économie, puis s’est demandé : “Est-ce que l’entourage politique dans la région et même en Egypte, est-il propice et nous permettra-t-il de mettre en vigueur tout ce que nous souhaitons faire?”.
“Tout le monde doit haït la pauvreté et doit travailler pour la changer. Je ne dis pas de haïr les conduites de paupérisme, mais plutôt de haïr le paupérisme même. Il faut le viser pour le changer”, a martelé le chef de l’Etat dans son discours. “Je sais que les salaires sont faibles”, a dit M. le Président. “J’aimerais les augmenter mais cela est difficile, même si quelqu’un me dit que vous parlez d’un port d’un coût de 40 milliards de LE. mais il faut que je sois équilibré dans la gestion des affaires. Je travaille pour présenter un bien qui effacera l’image laide. (…) Je donne un intérêt à tous les secteurs et à tous les niveaux. (…) Les universités nationales privées ne sont pas faites pour les riches, mais elles sont plutôt construites pour développer l’enseignement et améliorer les conditions de l’éducation”, a ajouté le Président, en parlant d’autres secteurs, dont l’Etat travaille et invite le secteur privé et les investisseurs à y travailler pour les améliorer, comme les secteurs de la santé et l’agriculture.
Le Président Al-Sissi a évoqué les principaux fondements de l’agriculture en Egypte en disant : “L’infrastructure nécessaire pour préparer la terre à la culture, remonte aux temps de Mohamed Ali, donc de 1805. Il n’avait pas de problèmes à avoir de l’eau nécessaire. Il a construit les barrages et les ponts, ce qui a amélioré l’agriculture et nous possédions entre 4 et 5 millions de feddans. Quand on parle d’un million de feddans, cela a coûté 150 milliards de LE. (…) Nous pouvons bénéficier de chaque goutte d’eau résultante des centrales d’assainissement”, a-t-il souligné.
Le Président a ensuite parlé du secteur de l’éducation, en révélant que dans les pays avancés, on donne 10 mille dollars par an à l’étudiant. “Donc nous avons besoin de 250 millards de dollars pour améliorer l’éducation et être au niveau des pays avancés. Est-ce que le budget de l’Etat pourra-t-il assurer ses fonds?”, s’est-il demandé.
Le Président Al-Sissi a évoqué sa vision quant à la coordination entre les différentes instances gouvernementales, en ce qui concerne les dépenses consacrées aux projets. “L’initiative Une Vie Décente coûte des dizaines de milliards de LE. des centaines de milliards même. Tous ceux qui travaillent avec moi déploient de grands efforts pour réaliser un changement dans l’intérêt de l’Etat”, a indiqué le chef de l’Etat.
Le Chef de l’Etat a fait savoir que l’argent n’a pas de valeur tant que le rêve est trop grand, en faisant allusion au projet du nouveau Canal de Suez. Il a affirmé que l’Etat possédait 68 milliards de LE. qui étaient nécessaires pour le nouveau Canal, mais en notant cet état de désespoir et de déception qui gagnaient les gens après les incidents de 2011, l’Etat a décidé d’effectuer un changement pour le bien de l’opinion publique, a expliqué M. le Président.
Le Président a enfin souligné qu’il se considère un homme, à qui on a demandé d’intervenir pour sauver sa nation, affirmant qu’il est indispensable d’apprendre et d’unifier les principes et éthiques aidant à traiter avec la réalité des faits et de développer une compréhension vis-à-vis du rôle de l’Etat. “En 2013, nous avons pris des démarches responsables en étant consciencieux de l’intérêt du pays et nous avons tenté de sauvegarder la cohérence fragile de l’Etat”, a-t-il dit.
“La Conférence économique – Egypte 2022” sera une plateforme économique permanente qui donnera un compte rendu chaque année de ce qui a été réalisé dans les divers domaines, a conclu le Président Abdel Fattah Al-Sissi, soulignant la nécessité d’établir des mécanismes institutionnels pour régler les problèmes rencontrés, affirmant que l’Etat était engagé à appliquer toutes les recommandations publiées par la Conférence et qu’il exigerait un rapport tous les trois mois sur les réalisations accomplies.