Le gouvernement œuvre pour mettre en place une série de mesures afin d’alléger les effets de la crise économique, a dit le président Abdel Fattah Al-Sissi lors de sa rencontre avec les étudiants de l’Académie militaire au cours d’une visite d’inspection, très tôt vendredi, dans l’académie, rapporte la MENA.
Nous tenons à trouver des solutions définitives à la crise économique et à œuvrer sérieusement dans tous les secteurs et domaines, y compris pour fournir les devises étrangères. Nous ne cesserons pas de répondre à nos besoins de base, a-t-il expliqué.
Nous avons déployé des efforts sans précédent pour augmenter la surface agricole, a rappelé le chef de l’Etat avant d’ajouter que le pays est soucieux de fournir un stock stratégique de produits essentiels pour des périodes allant de cinq à six mois.
La politique étrangère de l’Égypte se caractérise par la modération, l’équilibre et la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres, a signalé M. Al-Sissi, précisant que l’Egypte tente de jouer un rôle positif pour trouver des solutions aux crises dans la région, évoquant à cet égard la conférence des pays voisins du Soudan que l’Egypte a accueillie afin de trouver une solution pacifique à la crise soudanaise.
Le président a loué le rôle de l’Académie militaire égyptienne, consistant, non seulement à préparer et qualifier les étudiants, mais aussi à préparer des cadres à même de travailler dans les différentes institutions de l’Etat.
La modernisation se poursuit tous les jours car c’est la vie, d’autant plus que cesser de se développer signifie se laisser dépassé par les événements, a poursuivi le chef de l’Etat lors de sa visite à l’Académie militaire égyptienne.
En ce qui concerne la crise qui inquiète les citoyens, M. Al-Sissi a rappelé que le pays en avait connu plusieurs auparavant et que celles-ci avaient été surmontées grâce aux efforts et à la persévérance.
L’Etat n’est pas à l’origine de la situation actuelle qui est le résultat d’une crise mondiale, a-t-il dit, mettant en avant les efforts sans précédent déployés pour augmenter la surface agricole malgré la crise actuelle et la hausse des prix des produits de base.
Plus de trois millions de feddans au Nouveau Delta, dans le Sinaï et dans l’est d’Owainat s’ajouteront à la surface agricole au cours des mois à venir, mais nous aurons toujours besoin de l’importation vu la hausse de la consommation d’huile, de blé et d’autres produits de base.
M. Al-Sissi a exprimé son appréciation pour les efforts consentis par l’Académie militaire dans la préparation des étudiants, signalant suivre en permanence leur situation.
Nous n’avons pas provoqué la crise économique actuelle qui est le résultat de circonstances que le monde entier a traversées, comme le Covid-19, qui a eu un impact négatif sur l’économie mondiale dont nous faisons partie d’une manière ou d’une autre, ou la crise russo-ukrainienne qui s’est répercutée sur les prix, a-t-il expliqué.
Malgré cette crise majeure et les prix élevés des produits de base en dépit de l’effort déployé, nous ajouterons, dans quelques mois, de très grandes étendues de terres agricoles à la surface agricole égyptienne, que ce soit dans le Nouveau Delta, Toshka, ou l’est d’Owainat, en plus du Sinaï et de la campagne égyptienne, ce qui porte le total de ces zones agricoles restaurées à plus de 3 millions de feddans, a-t-il fait savoir.
Même avec ces énormes zones agricoles remises en état, nous devons importer des produits de base tels que le blé, le maïs et l’huile alimentaire en grande quantité, a-t-il noté.
Nous consommons au moins 18 à 20 millions de tonnes de blé en Égypte chaque année. Même si nous produisons la moitié de cette quantité, nous devons importer l’autre moitié de l’étranger, donc les prix montent, a dit le chef de l’Etat.
On travail sans cesse, et il n’y a aucune raison de s’inquiéter d’une crise concernant ces matières premières, le stock de produits de base étant fourni pour cinq à six mois pour faire face à toute circonstance défavorable, a-t-il assuré.
Selon M. Al-Sissi, l’Etat oeuvre pour fournir régulièrement du carburant à plus de 10 millions de voitures qui se déplacent chaque jour dans tout le pays, dont une partie est importée de l’étranger.
Lors de sa visite à l’Académie militaire, le président a ajouté que l’Egypte avait besoin de 18 000 tonnes de mazout par jour pour faire fonctionner les centrales électriques avec la hausse des températures, soulignant que 300 à 350 millions de dollars sont dépensés par mois pour obtenir environ 500 tonnes de mazout.
La production de gaz a également contribué largement à répondre à nos besoins, sinon une crise majeure serait survenue, d’après le chef de l’Etat qui a rassuré les citoyens en ce qui concerne le hausse des prix des produits expliquant que le gouvernement oeuvre pour élaborer une série de mesures en vue d’alléger les effets de cette crise.
Il a fait état d’un plan très ambitieux pour résoudre la crise de l’économie, de l’industrie et des intrants, réduire la facture des importations de l’étranger et trouver des alternatives.