Lors d’une allocution solennelle sur la situation à Gaza, le président Abdel-Fattah Al-Sissi a tenu à rappeler avec fermeté la position constante de l’Égypte depuis le déclenchement du conflit le 7 octobre. Il a souligné que Le Caire, aux côtés du Qatar et des États-Unis, œuvre inlassablement à la réalisation de trois objectifs essentiels : l’arrêt de la guerre, l’entrée des aides humanitaires et la libération des otages.
S’adressant d’abord au peuple égyptien, puis à l’opinion publique arabe et internationale, le chef de l’État a déclaré : « Je tiens à rappeler, en ce moment précis, notre position positive en faveur de la paix, d’un cessez-le-feu et d’une solution à deux États. » Il a fermement réitéré le refus catégorique de l’Égypte de tout plan visant à déplacer le peuple palestinien, avertissant que tout processus de déplacement viderait de son sens toute perspective de solution pacifique ou de création d’un État palestinien.
Le président a rappelé que l’Égypte n’a cessé d’appeler à l’acheminement des aides dans la bande de Gaza, précisant que cette dernière nécessite entre 600 et 700 camions de marchandises par jour en temps normal. « Durant les 21 derniers mois, nous avons fait tout notre possible pour faire entrer le plus grand volume d’aides possible », a-t-il insisté.
À propos du point de passage de Rafah, le président a souligné qu’il ne s’agissait pas uniquement d’un enjeu égyptien, mais que son fonctionnement dépendait aussi du côté palestinien. Il a précisé que cinq points de passage relient Gaza au reste du monde, dont deux sont situés côté égyptien : Rafah et Karam Abou Salem. « Nous avons des tonnes de marchandises prêtes à entrer dans la bande de Gaza, et nous ne pouvons ni ne voulons les empêcher d’entrer. Mais cela exige une coordination avec la partie palestinienne de l’autre côté du poste de Rafah », a-t-il expliqué.
Le président a insisté sur les efforts déployés avec les parties israélienne et palestinienne, et avec le soutien actif du Qatar et des États-Unis, pour permettre l’acheminement de ces secours. « Les conditions à Gaza sont tragiques, les souffrances sont devenues insupportables. Il est impératif de faire entrer le maximum d’aides : alimentaires, médicales, tout ce qui peut alléger cette crise humanitaire. »
S’adressant à ses concitoyens, le président Al-Sissi a déclaré avec gravité : « Je vous le dis avec conviction : jamais l’Égypte n’a eu un rôle négatif envers le peuple palestinien. Ce n’est pas dans notre histoire, ni dans nos valeurs. Notre rôle est noble, loyal et constant. Il ne changera pas. »
Enfin, le président a lancé un appel solennel à l’ensemble de la communauté internationale, en particulier à l’Union européenne, aux États-Unis et aux pays arabes. Il a également adressé un message personnel au président américain Donald Trump, affirmant : « J’ai confiance en votre capacité à faire avancer les choses. Monsieur Trump, je vous appelle à tout faire pour mettre fin à cette guerre et permettre l’entrée des aides. Le moment est venu. »
Par cette déclaration, le président Abdel-Fattah Al-Sissi réaffirme la position centrale de l’Égypte en tant qu’acteur incontournable dans la quête d’une solution politique et humanitaire à l’une des crises les plus graves du Proche-Orient contemporain.