L’Égypte et la Grèce sont liées par des relations d’amitié privilégiées enracinées dans l’histoire, a affirmé le président Abdel Fattah Al-Sissi lors d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis, au palais présidentiel d’Al-Ittihadeya, rapporte la MENA. La visite officielle du premier ministre Kyriákos Mitsotákis en Egypte intervient dans le cadre de notre attachement permanent à échanger les visions et les points de vue sur les moyens de développer et d’approfondir la coopération entre les deux pays amis dans les différents domaines, et à mener des concertations sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, a signalé M. Al-Sissi.
La communication entre les civilisations pharaonique et grecque avait commencé il y a environ 3 000 ans, et avait contribué de manière unique au développement de la civilisation humaine, a rappelé le chef de l’Etat. Ces dernières années, la coopération et la coordination commune sur plusieurs questions et sujets dans les domaines politique, économique et militaire ont connu une croissance remarquable, que ce soit au niveau bilatéral ou dans le cadre du mécanisme de coopération entre l’Égypte, Chypre et la Grèce, a-t-il dit.
Le président Al-Sissi a indiqué avoir passé en revue, avec le premier ministre grec, les différents aspects de la coopération bilatérale.
Nous sommes convenus de réaliser un bond dans les relations entre les deux pays, notamment l’augmentation es échanges commerciaux, le fait d’encourager les investissements grec et l’activation de la coopération dans le secteur de l’énergie, que ce soit en ce qui concerne les projets d’interconnexion électrique, ou dans le domaine du gaz naturel, en plus du soutien à la la coopération touristique, selon M. Al-Sissi.
Le chef de l’Etat a noté que la rencontre d’aujourd’hui était une occasion importante pour échanger les visions et coordonner les positions sur les questions régionales d’intérêt mutuel.
Le président a indiqué avoir affirmé au premier ministre la position égyptienne ferme sur la situation en Méditerranée orientale appelant tous les pays à respecter le droit international et la Charte des Nations unies, en particulier les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures, et la souveraineté et les eaux territoriales des pays. Al-Sissi a affiché la solidarité avec la Grèce face à toute pratique de nature à violer sa souveraineté. Nous avons souligné l’importance de renforcer le mécanisme de coopération tripartite existant entre l’Égypte, Chypre et la Grèce pour poursuivre la coordination politique et la coopération technique entre les trois pays, et la nécessité d’œuvrer pour maximaliser ce mécanisme qui rassemble nos trois pays, a-t-il signalé. Et d’ajouter que les entretiens ont porté sur les derniers développements de la cause palestinienne, jugeant nécessaires les efforts internationaux concertés pour apporter le soutien nécessaire à la bande de Gaza, qui a été gravement touchée par les récentes attaques israéliennes, en prenant en considération l’initiative égyptienne sur la reconstruction de Gaza en pleine coordination avec l’Autorité palestinienne. Le chef de l’Etat a jugé nécessaire d’œuvrer pour encourager les parties palestinienne et israélienne à retourner à la table des négociations pour parvenir à un règlement final conformément aux résolutions de la légitimité internationale.
Nous avons également examiné les derniers développements liés au dossier libyen, et nous avons convenu de soutenir les Libyens pour organiser l’échéance électorale comme prévu à la fin de cette année et de surmonter tous les obstacles qui pourraient empêcher la tenue des élections.
L’accent a été mis sur l’importance de la sortie de toutes les forces étrangères et des mercenaires du territoire libyen, et du démantèlement des milices armées pour que la Libye rétablisse sa souveraineté, son intégrité territoriale et sa stabilité, selon le président Al-Sissi.
Le président égyptien a signalé avoir expliqué au premier ministre grec les résultats des négociations tripartites sur le barrage de la renaissance, soulignant l’importance de parvenir vite à un accord juridique contraignant sur le remplissage et le fonctionnement du barrage éthiopien.
Il a jugé nécessaire que la communauté internationale joue un rôle sérieux dans ce dossier pour préserver la stabilité de la région.