Le président Abdel Fattah Al-Sissi a reçu, hier mercredi, le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, en visite en Egypte, et ce, en présence du ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, et du chef des Services de renseignement, Abbas Kamel, ainsi que de hauts responsables américains, apprend-on de la page officielle du porte-parole de la Présidence de la République.
Le président Al-Sissi a demandé de transmettre ses salutations au président américain, Joe Biden, mettant l’accent sur les relations de partenariat stratégique entre l’Egypte et les Etats-Unis, ainsi que sur le rôle axial de l’Egypte soutenant la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient. Le Chef de l’Etat a également exprimé l’aspiration de l’Egypte à renforcer la coordination et les consultations entre les deux parties, sur les différents dossiers politiques et sécuritaires, ainsi que sur les questions régionales.
Le Secrétaire d’Etat américain a, pour sa part, affirmé l’intérêt de son pays à renforcer ses relations stratégiques avec l’Egypte et à intensifier les consultations vis-à-vis des questions du Moyen-Orient, au vu du poids politique et de l’efficacité du rôle de l’Egypte sur le plan régional, ainsi que sa contribution – sous la direction du Président Al-Sissi, à réaliser la stabilité escomptée pour toutes les populations de la région.
L’entretien Al-Sissi-Blinken a de même porté sur les dernières évolutions de la cause palestinienne et les moyens de relancer le processus de paix. Blinken a, à cet effet, loué les efforts égyptiens assidus qui ont mené au cessez-le-feu entre les deux parties palestinienne et israélienne.
Al-Sissi a salué l’appui américain accordé aux efforts égyptiens à ce propos, tout en faisant allusion aux derniers événements qui ont affirmé l’importance de l’action commune et immédiate pour la reprise des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens.
Et le Chef de l’Etat de réaffirmer l’intérêt de l’Egypte à renforcer la coopération étroite avec les Etats-Unis dans ce ce cadre et la position égyptienne invariable qui cherche à parvenir à un règlement juste et globale qui garantit les droits du peuple palestinien, conformément aux résolutions internationales y afférentes.
Le dossier de la lutte contre le terrorisme et l’idéologie radicale était également au menu des entretiens d’Al-Sissi avec Blinken. Le président a affirmé, à cet égard, la force et l’inébranlable volonté de l’Etat – gouvernement et peuple – de poursuivre les démarches pour éradiquer ce fléau et pour désamorcer ses dangers sur les plans intellectuel et sécuritaire, et enraciner les principes de citoyenneté, qui se trouvent dans la coexistence et la liberté de culte. Blinken a fait l’éloge de l’expérience égyptienne réussie à ce propos durant la période passée, affirmant que l’Egypte est un partenaire central pour les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier. Les deux parties ont de même examiné un certain nombre de dossiers régionaux, notamment les évolutions de la situation en Libye, vu que ce pays traverse sa phase transitoire, jusqu’à parvenir à remplir les échéances électorales espérées, au mois de décembre prochain.
Al-Sissi et Blinken ont convenu de travailler à chasser les mercenaires et les milices étrangères armées hors de Libye, afin de garantir l’unité du territoire libyen et l’indemnité de ses institutions nationales, tout en mettant un terme au chaos que ces milices répandaient.
L’entretien entre le Chef de l’Etat et le ministre américain a notamment porté sur le dossier du Barrage de la Renaissance. A cet effet le Raïs a notamment affirmé l’attachement de l’Egypte à ses droits, à travers un accord légal contraignant et équitable, qui garantit la sécurité hydrique de l’Egypte, via des règles claires pour le remplissage et le fonctionnement du Barrage, tout en réalisant les intérêts communs entre les différentes parties. Il a par conséquent mis l’accent sur l’importance du rôle américain, notamment le fait de jouer un rôle efficace pour dégeler cette crise.
Blinken a ainsi renouvelé l’engagement de l’administration américaine à déployer les efforts nécessaires jusqu’à parvenir à un accord qui garantit à toutes les parties les droits hydriques et de développement.