Une éducation de qualité exige des potentialités économiques
Nous pouvons faire mieux et nous poursuivrons notre combat pour une éducation de qualité
Le Président Abdel Fattah Al-Sissi a assisté, hier mercredi, au Forum mondial de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (GFHS), dans la Nouvelle capitale administrative qui se tient du 8 au 10 décembre courant, et prendra part à la conférence de l’ISESCO, a déclaré le porteparole de la Présidence de la République, l’ambassadeur Bassam Radi. Cette 2e édition dudit Forum porte l’étiquette : “Une vision futuriste” et connaît la participation de plusieurs pays islamiques ainsi que de nombreuses universités mondiales d’élite. Les interlocuteurs qui ont pris la parole au Forum mondial de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ont une vision futuriste très évoluée, notamment lorsqu’ils ont parlé de la science et des connaissances sur le plan mondial, ainsi que du progrès de l’éducation prévu dans les prochaines années, a dit le Président Al-Sissi au colloque “Les défis des emplois de l’avenir”, en marge dudit Forum.
La vitesse de progression est devenue très effrénée
En évoquant le point de vue pratique, le Président a souligné : “Il faut parler du point de vue des pays de l’Organisation de la Coopération islamique. Nous avons donc 50 Etats, alors quelle est la qualité de l’éducation qu’on y assure ?”, s’est demandé le Chef de l’Etat. Et le Raïs de poursuivre : “Une éducation de qualité est un des droits de l’Homme. Il ne s’agit pas d’une simple éducation, mais d’une éducation de qualité”, a-t-il affirmé. Al-Sissi a souligné que la vraie connaissance et l’éducation de qualité sont des trésors dissimulés. Mais pour avoir une éducation de qualité, cela exige des potentialités économiques pour que les pays puissent l’assurer. La vitesse d’après laquelle le monde et les sciences progressent est devenue très effrénée, a souligné le Président. “La première révolution industrielle a pris de 120 à 150 ans, tandis que la quatrième et la cinquième n’ont pris que 20 ou 30 ans”, a-t-il fait remarquer. Et le Président Al-Sissi d’affirmer que l’Egypte affiche une volonté sérieuse de développer et d’améliorer la qualité d’éducation pour faire face aux multiples défis. “Une vraie éducation contribue à créer les fondements des Etats. Mais cette éducation doit être de qualité, au même niveau des universités mondiales de renom. Aidez-nous donc à assurer une vraie éducation conformément à vos normes, car cela est un droit fondamental des droits de l’Homme”, a-t-il martelé. L’idéologie radicale est une raison directe derrière la perturbation des plans de développement de l’éducation dans les pays islamiques, a affirmé le Raïs. “Le radicalisme nous a fait entrer dans maints labyrinthes, ce qui nous prive des capacités de progresser et de mettre en oeuvre les plans de l’avenir”, s’est-il alarmé. Le Chef de l’Etat a, à cet effet, souligné que la stabilité et les capacités économiques permettent aux pays du monde islamique d’apporter une vraie connaissance et une éducation de qualité. Il a ajouté que l’Egypte entreprend des démarches pour créer une sorte de jumelage avec des universités mondiales de renom, afin de nous assurer une éducation de qualité. “Nous acceptons bien volontiers cela, pour pouvoir avancer et prendre la bonne voie et ainsi progresser dans notre processus de formation de nos jeunes”.
20 ans pour cueillir les fruits d’une éducation de qualité
Et Al-Sissi de renchérir : “L’éducation exige des facteurs de temps, beaucoup plus que de plans. Il nous faut presque 20 ans, pour pouvoir enregistrer une qualité et une amélioration au niveau de l’éducation et donc pour cueillir ses fruits. Est-ce que nos sociétés vont attendre ? “Le slogan : l’éducation pour tous, a-t-il réussi à assurer une éducation au même niveau de celle dans d’autres pays comme les Etats-Unis ou l’Europe ?, s’est-il interrogé. Tout simplement et avec modestie et totale transparence : non… il n’a pas réussi à le faire”, a reconnu le Président. Les universités mondiales exigent des tests pour évaluer le niveau des étudiants avant d’y accéder, a expliqué Al-Sissi.