Avec une palette de couleurs enchanteresses et des designs amusants et non ordinaires qui attirent vos yeux, la jeune peintre Alaa Khaled Charara, professionnelle de l’art du « papier à rouler » ou du « quilling art » nous mène dans un monde de rêve.
Pliant du papier coloré, Alaa crée des œuvres poétiques. L’artiste passée maîtresse dans le paper quilling multiplie les formes, allant de simples lettres à des instruments de musique, des maisons, en passant par des peintures de l’Égypte ancienne, des peintures esthétiques et d’autres qui véhiculent différents messages sociaux comme : l’amour de la musique et l’appréciation des femmes ! Bref, il y en a pour tous les goûts.
Ses études n’étaient pas liées à son talent, comme le dit la jeune femme de 27 ans : “Mes études sont complètement différentes de mon domaine artistique. Tout le sujet est un passe-temps et un talent.”
Elle pratique l’art du « quilling » depuis 2017 par pur hasard, où elle s’est portée volontaire pour aider sa sœur, étudiante à cette époque à la Faculté d’éducation. Après avoir obtenu son diplôme de la Faculté de Lettres – département de Philosophie – de l’Université du Caire, elle a été plus attirée par ce genre d’art et a renforcé son talent à travers des vidéos et des sites en ligne. La prolifération des rouleaux colorés semble bouger les figures des anciens Egyptiens, rayonnant de teintes vives. Là où la créatrice s’est démarquée par la profusion de ses œuvres, ses derniers travaux font davantage preuve de minimalisme. Le papier, minutieusement agencé, forme un ensemble harmonieux et mouvant. Multipliant les figures, l’artiste élabore un univers consciencieusement embobiné et resplendissant, tout en feuilles éclatantes.
La méthode affectionnée par la créatrice porte un nom bien précis : le paper quilling en français, on parle de « paperolles ». Historiquement apparu depuis nos ancêtres, cette technique est aujourd’hui davantage reconnue comme forme d’expression artistique atypique, proche de l’origami.
Ainsi, après avoir dessiné le gabarit et déterminé quelles couleurs utiliser, l’artiste s’attaque à la préparation du papier. Tout d’abord, il est découpé en lamelles plus ou moins fines, allant de plusieurs millimètres à quelques centimètres. Celles-ci permettent de jouer sur la profondeur de la création. Ensuite, un outil spécial, fendu à son extrémité pour bloquer la feuille, est utilisé afin d’enrouler les bandeaux. Grâce à lui, le résultat obtenu est bien plus précis qu’avec des doigts maladroits. Enfin, chaque rouleau est collé sur un support ou est progressivement associé aux autres pour former l’œuvre finale. Avec sa passion pour le designet son œilcréatif aiguisé, cette douée rêve de développer son entreprise et de la transformer en une marque bien connue en Egypte. « Je représente le nom de l’Égypte dans des expositions à l’étranger et mon grand rêve est d’entrer dans le Livre Guinness.” Conclut-elle