L’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, décédé vendredi, a été inhumé hier dimanche au carré des martyrs du cimetière d’El Alia à Alger, réservé aux héros de la guerre d’indépendance, rapporte l’AFP. Bouteflika s’est éteint vendredi à l’âge de 84 ans dans sa résidence médicalisée à Zeralda (ouest d’Alger) où il vivait. Il devait être inhumé après la prière du Dohr (après 13h00 locales, 12h00 GMT), selon la télévision d’Etat.
Sa dépouille avait été exposée auparavant au Palais du peuple, bâtiment d’apparat du centre d’Alger, pour permettre à de hauts dignitaires et aux citoyens de lui rendre un ultime hommage, avant de prendre le chemin du cimetière d’El Alia, à une dizaine de km de là, selon plusieurs médias locaux.
C’est au carré des martyrs de ce cimetière que reposent tous ses prédécesseurs, aux côtés des grandes figures et martyrs de la guerre d’indépendance (1954-1962). Les anciens chefs d’Etat décédés auparavant avaient été enterrés avec les plus grands honneurs à l’instar du premier président de l’Algérie indépendante Ahmed Ben Bella (1963-1965) qui eut droit à des funérailles solennelles après son décès en avril 2012.
Bouteflika, qui avait alors décrété un deuil national de huit jours, avait personnellement accompagné le cercueil du palais du peuple, où la dépouille avait été exposée, jusqu’au cimetière d’El Alia, en présence de toute la classe politique et des hauts dirigeants du Maghreb.
Le troisième président d’Algérie (de 1979 à 1992), Chadli Bendjedid, à l’origine de la démocratisation des institutions, avait également été enterré avec tous les honneurs en octobre 2012 et un deuil national de huit jours fut aussi décrété après son décès.
Selon des témoins, des préparatifs pour les obsèques étaient en cours aux alentours du Palais du Peuple, bâtiment d’apparat du centre d’Alger, pour accueillir la dépouille de l’ex-président, avant son enterrement.