Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), en tête de récents sondages, a lancé une action en justice contre son classement par les autorités comme mouvement “ extrémiste de droite ”, une affaire qui tend les relations entre Berlin et Washington à la veille de l’élection du chancelier Friedrich Merz, selon l’AFP.
L’annonce vendredi de cette classification par les services du Renseignement intérieur a fait l’effet d’une bombe, en pleine transition politique dans la première économie européenne.
L’idéologie de l’AfD “dévalorise des groupes entiers de la population en Allemagne et porte atteinte à leur dignité humaine”, ce qui n’est “pas compatible avec l’ordre démocratique” : c’est ainsi que l’Office de protection de la Constitution, lié au ministère de l’Intérieur mais qui en la matière a agi de manière autonome comme la loi le lui permet selon le gouvernement, a justifié sa décision.
Les co-présidents du parti, Alice Weidel et Tino Chrupalla, ont engagé lundi un recours devant le tribunal administratif de Cologne, a indiqué un porte-parole de l’AfD.
Alice Weidel a ensuite dénoncé une “criminalisation de la liberté d’expression et d’une critique légitime de la politique d’immigration” de la part des services de renseignement, dont la décision est “politiquement instrumentalisée”.