Friedrich Merz, nouvel homme fort de l’Allemagne, a lancé les grandes manœuvres pour former avec ses rivaux sociaux-démocrates un gouvernement afin de peser face à Donald Trump et la Russie, mais aussi de stopper l’essor de l’extrême droite dans le pays, selon l’AFP.
“Je suis déterminé à tenir des discussions constructives, bonnes et rapides avec les sociaux-démocrates”, a déclaré le futur chancelier au lendemain de sa victoire aux législatives marquées par la progression spectaculaire de l’extrême droite.
Le chef de la droite se donne deux mois, jusqu’à Pâques, pour surmonter les divergences, notamment budgétaires, entre les deux partis et doter la première économie européenne “d’un gouvernement efficace”.
Le temps presse pour l’Allemagne confrontée à des bouleversements majeurs : un modèle économique qui ne fonctionne plus, le risque de guerres commerciales avec les Etats-Unis, le retournement d’alliance de son allié américain historique, tenté par un rapprochement avec la Russie.
“Le monde ne nous attend pas, les choses continuent de changer rapidement”, a répété lundi le futur chancelier.
Avec une victoire moins large que prévue (28,6%), ce vétéran de la scène politique, qui n’a jamais eu de fonctions ministérielles, “doit faire face à des tâches herculéennes”, prévient la politologue Cornelia Woll, présidente de la Hertie School de Berlin.