Leurs bruyants claquements de bec et leurs nids imposants font partie du paysage: en Alsace, les cigognes blanches n’ont jamais été aussi nombreuses, selon un comptage national en cours, signe de la réintroduction réussie d’une espèce qui peut désormais voler de ses propres ailes.
“Le but est de connaître exactement la population française de cigognes blanches et sa répartition, car si on veut protéger une espèce, il faut connaître ses effectifs”, explique à l’AFP, le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Alsace.
Depuis plusieurs semaines, des centaines d’observateurs bénévoles examinent nids et couvées de cigogneaux.
Le recensement effectué par la LPO cette année est “le premier comptage exhaustif au niveau national” pour cette espèce.
Si l’oiseau noir et blanc au bec rouge est présent depuis au moins le Moyen-Âge en Alsace et en est devenu un symbole, des cigognes blanches venues d’Espagne se sont aussi installées en nombre sur la façade atlantique du pays, en Charente-Maritime, en Gironde, ou dans le Morbihan.
Les données finales de ce comptage devraient être connues cet hiver. D’ores et déjà, une première estimation chiffre la population alsacienne à “1.200 nids occupés”, avec, pour chacun, un couple d’oiseaux et jusqu’à cinq jeunes qui prennent leur envol mi-juin.