Dans l’islam, il y a des figures féminines qui ont fait preuve de bonté et d’humanité. On ne connaît pas toujours leurs histoires, pourtant, elles sont importantes. Voici le portrait de 4 femmes puissantes et influentes qui ont marqué le monde musulman.
Chaque semaine nous avons rendez-vous avec une de ces personnalités imminentes. Aujourd’hui, nous parlerons d’Amna Nosseir.
Amna Nosseir, enseignante de religion et de philosophie et ancienne doyenne de la Faculté d’Études islamiques à l’Université d’Al-Azhar est née à Musha, un village au centre d’Assiout en Haute-Égypte. Elle est diplômée de l’American College (BMI) à Assiout. Elle avait une attitude hostile envers les étudiantes portant le niqab à l’Université AlAzhar fin 2009.
Elle avait été élue aux élections législatives fin 2015, participant à la liste pour l’amour de l’Egypte.
Elle avait des propos francs sur les gharemats ou les surendettées. “Elles sont victimes de la pauvreté, elles pensent offrir une vie décente à leurs filles et le fait de préparer un trousseau exceptionnelle de mariée peut leur conférer du prestige » explique-t-elle. Elle pense que de nombreuses surendettées s’imposent un fardeau irrationnel, engendrant ainsi des frais inutiles alors qu’elles n’ont pas les moyens, ce qui peut être lourd de conséquences pour elles. Il n’est pas rare de voir des femmes défavorisées dépenser de grosses sommes pour l’achat d’articles jugés inutiles, superflus ou en quantité exagérée. « J’ai reçu une invitation de la prison pour femmes d’Al-Qanater. J’ai écouté beaucoup d’histoires de prisonnières, et très souvent ce qui leur poussait à s’endetter était le mariage des enfants », raconte-t-elle. Elle ajoute qu’en entrant dans les détails, elles lui ont fait savoir que la mariée doit entamer sa vie conjugale avec 24 couvre-lits, 12 robes de chambre et un tas de choses loin d’être essentiel. « Ceci est absolument ridicule. En voulant vivre au-dessus de leur moyen juste pour se plier aux coutumes, ces femmes se sont retrouvées en prison. Il est temps de changer cette culture absurde », estime Amna Nosseir. Quant aux femmes prédicatrices qui vont prêcher dans les mosquées pour un public exclusivement féminin, elle estime que c’est une décision courageuse qui a aidé à lutter contre l’extrémisme. Elle appelle à élargir cette expérience sur l’ensemble du territoire national. Elle rappelle que dans le passé, les mères tenaient à apprendre à leurs filles à bien s’occuper de leur foyer et à assumer la responsabilité de la maison en termes de nourriture, de boisson et d’éducation des enfants. Amna Nosseir explique que nuire aux responsabilités d’une femme en tant que mère, épouse, femme de ménage et gardienne est considéré comme briser les os. Et lorsque les foyers conjugaux se brisent, l’insécurité s’installe et une incapacité de fournir à la Patrie des citoyens bien portant devient une réalité.