L’amour n’est-il pas notre essence et unique raison de vivre ? Par moments, il devient le cap, la cible, le rêve et le grand objectif. Qui d’entre nous n’a pas rêvé du grand amour ? Celui qui vous fera sentir que la sécurité et la sûreté existent et que l’autre est un soutien incontestable. En temps de paix et de stabilité, les êtres humains ont l’habitude de prendre l’amour comme un acquis incontestable. Rien ne peut y toucher, ni l’affecter. Cela n’a pourtant rien à voir avec la réalité. Car, l’amour devient monnaie-courante dans les moments les plus difficiles de l’histoire de l’humanité. Lorsque le tableau s’assombrit, l’amour renaît de ses cendres et revient sur la surface pour pincer notre cœur et nous rappeler que nous sommes « encore vivants ».
Depuis plusieurs années, les divorces et les séparations se sont multipliés dans presque toutes les sociétés, poussant comme des champignons. En même temps, les unions et les histoires d’amour inédites et foudroyantes se sont propagées partout! Quand on voyait comment les couples se formaient, s’affichaient, se cajolaient, on avait l’impression d’être dans un fast-food. Que signifie donc la restauration rapide ? N’est-elle pas un mode de restauration dont le but est de faire gagner du temps au client en lui explosant les goûts et les épices dans la bouche, et le bombardant de graisse et d’indigestion qui bloquent le corps et le détruisent graduellement. Aujourd’hui, l’amour est devenu un  reflet des fast-foods. Au début, des émotions chaleureuses, voire même brûlantes, rapides, sans attente, puis, c’est le revers de la médaille. Un revers qui arrive à la vitesse de l’éclair. Cris, pleurs, promesses brisées, cœurs déchirées! Et, hop! Tout est repris à zéro! L’amour n’est plus mijoté, ni moins couvé, ou mitonné comme avant. C’est une explosion d’épices et de sauces, une affaire à sensation et non de sentiments. Cet amour accéléré, dépourvu de son vrai sens, a repris vie avec l’épreuve du Covid-19. Des images moins pittoresques, moins fascinantes, ont permis de voir qu’il y a encore des couples inséparables face au malheur, aux épreuves rudes et même à la mort. Qui de nous pourrait oublier ce baiser de vie donné par une Indienne espérant sauver son mari mourant de Coronavirus ? Ni peur, ni attachement à la vie, juste à l’amour! Dans l’obscurité de l’épreuve et des jours difficiles, on découvre que l’amour existe encore et qu’il n’est pas express, mais réel et authentique. Peut-être est-il masqué par notre train-train quotidien, mais il est là, chaud pour réchauffer, sain pour préserver la santé, et vrai pour rayonner tel un soleil!