Adam et Eve sont la source de vie, mais aussi de muse sur cette Terre. C’est en ces mots que l’on peut évoquer le trait le plus saillant de l’art d’Amr Amine. Roi du digital painting (la peinture numérique) et chevalier imbattable de la peinture traditionnelle,
Amine a su faire de son art un message universel qui attire un large public planétaire ne partageant ni origines, ni langue, ni culture. En cela, Amine a pu faire de l’histoire d’amour d’Adam et d’Eve un pont de communication entre les peuples et les cœurs. « Je suis originaire de Fayoum. C’est un lieu magique qui inspire beaucoup. Tout à Fayoum, fait éveiller l’artiste en vous, la nature, les couleurs, la splendeur des paysages », a-t-il confié au Progrès Egyptien.
Et d’ajouter : « Mon père était également un plasticien, un artiste. Il est vrai qu’il a été pris plus par sa profession que par son art pour subvenir aux besoins de sa famille. Il dessinait son art sous forme de vinyles ou de tableaux. Mais, il m’a laissé des gènes d’artiste ». Amine a commencé sa carrière très jeune.
A l’école préparatoire (équivalent du collège), il tient sa première exposition artistique individuelle et il a une énorme chance de voir que la presse publie une critique de son art.
Grâce à l’Organisme des Palais de la Culture, il entre de plain-pied dans l’univers de l’art et acquiert une expérience qui dépasse celle des artistes de sa génération. Amine a décidé de donner un élan académique à sa carrière d’artiste. C’est pourquoi, il s’inscrit à la Faculté de pédagogie artistique après avoir obtenu son Bac.
« J’ai bien vécu cette expérience car elle m’a permis de profiter et d’avancer avec beaucoup d’aisance. Mes acquis antérieurs ont fait en sorte que je sois plus informé que mes camarades d’études et cela m’a rassuré et m’a permis d’aller plus loin », a-t-il noté.
Durant les années d’études universitaires, il s’élance dans l’art d’illustration des livres pour enfants. Il fait les illustrations de plus de 200 couvertures durant la période universitaire et découvre de nouvelles compétences en lui. Amine a aussi vécu différentes expériences dans le domaine de l’art : il devient tour à tour peintre, graphiste, designer, enseignant d’art.
A chaque fois qu’il frappe à une porte, elle s’ouvre royalement et lui permet d’avoir un succès hors pair. A partir de 2004, il part au Koweït où il vit une expérience singulière et très enrichissante. Il s’agit de son métier d’enseignant de l’art à des non-voyants.
« J’ai pu faire avec eux des chefs-d’œuvre. Ils sont très talentueux et cela m’a beaucoup enrichi sur le plan personnel et artistique », a-t-il indiqué. De retour en 2020 en Egypte, il crée un programme sur les réseaux sociaux “Al-Marsam” (L’atelier) et se lance dans la série d’Adam et Eve, un chef d’œuvre de peinture numérique qui fait écho, dépassant les frontières et allant jusqu’à 500.000 partages par image. Ses digital paintings mettent en exergue le concept d’amour.
Et son public aussi universel et coloré que son art cherche des réponses à des questions existentielles : quelle est la véritable équation de l’amour ? Amine vient de clore sa première exposition individuelle de « peinture numérique » la semaine dernière et se prépare, à partir du 16 janvier, à une exposition collective de peinture traditionnelle où il confirme à nou[1]eau qu’il est le maestro de la peinture dans toutes ses sauces. L’atelier « Parfum de Musc » (Chaza Al-Mesk » attend les fans d’Amine du 16 au 21 janvier au centre-ville du Caire.