Des experts internationaux ont appelé, vendredi, les pays africains à étendre l’émission des obligations vertes et bleues pour diversifier les sources de financement des projets de développement durable et atteindre les objectifs des Nations Unies à l’horizon 2030. 35% des financements présentés par la Banque mondiale (BM) sont destinés aux projets d’adaptation aux effets du changement climatique, a expliqué le vice-président de la BM, Jorge Familiar, ajoutant que les chocs auxquels le monde a été confronté ces dernières années ont aggravé les inégalités entre les pays du monde et entraîné un ralentissement de la croissance économique, ce qui exige d’œuvrer pour se redresser de manière verte et plus résiliente face aux chocs. L’Afrique n’a pas beaucoup profité des obligations vertes jusqu’à présent, et il y a une opportunité d’attirer les marchés financiers en Afrique pour qu’ils investissent par les obligations vertes et bleues dans les projets de développement durable et d’énergies renouvelables, notamment à l’occasion de l’accueil par l’Égypte du sommet sur le climat en novembre prochain à Charm El-Cheikh, a-t-il dit. Le financement traditionnel ne répond pas aux besoins des pays africains en ce qui concerne les investissements dans les secteurs du développement durable et de l’énergie renouvelable, a dit de son côté Hanan Morsi, vice-directrice exécutive de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies.
Les promesses de fournir 100 milliards de dollars annuellement à l’Afrique pour s’adapter aux effets du changement climatique n’ont pas été tenues, a-t-elle ajouté, appelant les pays du continent à œuvrer pour transformer les défis en opportunités et émettre les obligations vertes en vue de financer les projets d’adaptation au changement climatique et d’atteindre les objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies.