Appel au cessez-le-feu et au respect du droit international
Dans le cadre des efforts pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, le ministre égyptien des Affaires étrangères et de l’Imigration, Dr. Badr Abdel Aati, a eu un entretien téléphonique avec M. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères de la France.
Le ministre Abdel Aati a réaffirmé le rejet catégorique de l’Égypte des tentatives d’Israël de consolider son occupation illégale des territoires palestiniens et des récentes décisions d’expansion des colonies en Cisjordanie, en violation flagrante du droit international. Il a également mis en garde contre les déclarations appelant à la création de la « Grande Israël », soulignant le risque de provoquer haine, extrémisme et instabilité dans la région.
Renforcement des pressions européennes et reconnaissance de l’État palestinien
Le ministre a insisté sur la nécessité de multiplier les efforts et les pressions européennes pour parvenir rapidement à un cessez-le-feu à Gaza. Il a salué la position de la France concernant son intention de reconnaître l’État palestinien, rappelant que la mise en place d’un État palestinien indépendant sur les lignes de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, reste la solution unique pour la stabilité et la sécurité régionales.
Aide humanitaire et responsabilité israélienne
Le ministre égyptien a passé en revue les efforts déployés pour assurer le passage de l’aide humanitaire dans le secteur, insistant sur la responsabilité totale d’Israël en tant que puissance occupante pour l’ouverture de ses cinq points de passage afin de garantir le flux de l’aide médicale et humanitaire. Il a dénoncé les politiques de privation menées par Israël contre les civils innocents, tandis que son homologue français a exprimé l’appréciation et le soutien de la France aux efforts égyptiens.
Dialogue sur le nucléaire iranien et la stabilité régionale
Les deux ministres ont également discuté en profondeur de la question nucléaire iranienne, des efforts pour réduire les tensions et relancer la coopération entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique, ainsi que la reprise des négociations entre l’Iran, les États-Unis et les pays européens du E3 afin de trouver une solution pacifique, évitant toute escalade militaire dans une région déjà marquée par crises et instabilités.