Dr Badr Abdel-Aati, ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, a tenu un entretien téléphonique avec M. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères de France. Cet échange s’inscrit dans le cadre des efforts de coordination et de consultation entre Le Caire et Paris, visant à désamorcer les tensions au Moyen-Orient et à échanger des points de vue sur les développements au Liban et dans la bande de Gaza. Il a également permis d’aborder les relations bilatérales entre les deux pays.
Dans une déclaration, M. Tamim Khalaf, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a souligné que la discussion a mis en lumière les relations bilatérales solides qui unissent l’Égypte et la France. Les deux ministres ont salué le niveau de coopération dans divers domaines, exprimant leur souhait mutuel d’élever ces relations vers de nouveaux horizons. M. Abdel-Aati a ainsi souligné l’importance du soutien continu de la France à l’Egypte dans le cadre de l’Union européenne, particulièrement après l’élargissement des relations entre l’Égypte et l’UE, qui a été élevé au niveau de partenariat stratégique global.
Les deux ministres ont également examiné en détail la situation au Liban, abordant les efforts déployés par leurs pays pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et fournir une aide humanitaire urgente, dans un contexte de crise humanitaire exacerbée. Ils ont insisté sur la nécessité de mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU par toutes les parties, sans sélectivité. La question de l’absence de président au Liban a également été discutée, avec un appel à élire rapidement un président consensuel. M. Abdel-Aati a condamné les violations israéliennes répétées de la souveraineté libanaise et les attaques contre les forces de la FINUL, soulignant l’importance de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi que de soutenir ses institutions.
Enfin, les ministres ont évoqué les efforts en cours pour instaurer un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire face à la détérioration des conditions sur place. Le ministre Abdel-Aati a exprimé le rejet catégorique de l’Égypte à l’égard des mesures israéliennes provocatrices qui entravent l’acheminement de l’aide humanitaire. Il a réaffirmé l’importance de renforcer l’Autorité palestinienne, de mettre fin à l’occupation israélienne, d’aborder les causes profondes du conflit et de parvenir à la création d’un État palestinien viable et connecté, basé sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.





