L’Institut Français d’archéologie orientale (IFAO) a publié sur son site l’image d’un appuie-tête découvert à Deir El-Médina. Il y a environ 3200 ans, les artisans qui avaient la charge de creuser et décorer les tombes des pharaons et des reines du Nouvel Empire vivaient sur la rive ouest de Thèbes, dans un village implanté au creux d’un vallon situé à mi-chemin entre le Ramesseum et la Vallée des Rois. Situé dans la partie désertique qui prolonge vers l’ouest les terres cultivables qui bordent le Nil, le site, qui porte le nom du lieu-dit où il se trouve, Deir El-Médina, a été préservé des destructions humaines. Il fait figure d’exception dans le paysage archéologique égyptien où ailleurs les agglomérations se sont superposées au fil des siècles, recouvrant les vestiges des époques plus anciennes, selon l’IFAO.
Connu dans différentes cultures du monde, l’appuie-tête est un objet utilitaire. Comme son nom l’indique, il sert, pendant la phase de sommeil, à soutenir la tête d’un individu. Surélevée d’environ 15 cm, la tête est ainsi préservée des nuisibles rampant au sol.
183 fragments d’appuie-tête, 50 en bois et 133 en pierre, ont été mis au jour lors des fouilles réalisées sur le site entre 1922 et 1952, selon l’IFAO.
Plus résistants et pérennes, les appuie-tête en pierre ont été retrouvés en contexte d’habitations, alors que ceux en bois, qui sont assez fragiles, et à l’usage n’auraient pas tenu aussi bien dans le temps, proviennent des sépultures.