L’Egypte a participé la semaine dernière aux réunions du Comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) à Genève, après une absence de dix ans au cours desquels elle a connu des changements politiques, économiques et sociaux. Présentant le rapport de son pays, Dr Maya Morsy, présidente du Conseil National de la Femme (CNF), a notamment fait valoir que son pays avait adopté une politique claire en faveur des femmes, et que 2017 avait été déclarée Année des femmes égyptiennes.
En outre, l’Observatoire des Femmes égyptiennes a été créé et les droits constitutionnels des femmes ont été traduits en lois et programmes ; un quota de 25% de femmes a notamment été introduit au niveau parlementaire. Le taux de femmes à la Chambre des députés est passé à 28% et le taux de femmes au Sénat a atteint 14%, a précisé Dr Maya Morsy. En outre, deux femmes, pour la première fois, occupent le poste de gouverneur en Egypte. Le taux de scolarisation des filles a quant à lui atteint 49,2%, a-t-elle indiqué, évoquant également une baisse générale du taux d’abandon scolaire des filles (qui est passé de 4,5% en 2014-2015 à 2,5% en 2019-2020). De plus, le taux d’analphabétisme des femmes est passé de plus de 30% en 2014 à environ 20% en 2020. Quant au taux de chômage des femmes, il est passé de 24% en 2014 à 17,7% en 2020, a indiqué la présidente du CNF
Dr Maya Morsy a également fait savoir que le nombre de femmes bénéficiaires des services du Conseil qu’elle préside est passé de 393.000 en 2014 à plus de 28 millions en 2020 et que le budget de cette institution a quintuplé. Plusieurs campagnes ont été lancées visant l’autonomisation des femmes et la lutte contre la violence à leur encontre, a-t-elle par ailleurs souligné. Elle a aussi précisé que la législation sur l’élimination des mutilations génitales féminines avait été renforcée. Malgré les grandes réalisations et les gains mentionnés dans le rapport, l’Égypte reste confrontée à la persistance de certains héritages culturels qui enracinent la discrimination contre les femmes, a admis la présidente du CNF.