Le Sinaï jouit d’une nature magique et d’une topographie variée. Des montagnes, des plaines, des vallées, de belles plages, d’une mer aux eaux limpides et transparentes, des récifs coraux et des poissons rares.
Cette péninsule importante, marque l’entrée est de l’Egypte. C’est pour cette raison que l’ancien égyptien a consacré une forte importance à la protection de cette entrée des ennemis, à tel point qu’elle comportait 11 forteresses militaires. En effet, ce territoire vierge contient des trésors remarquables dont les archéologues sont toujours à la recherche.
Voici quelques exemples de certains monuments pharaoniques importants au Sinaï.
Sarabit Al-Khadim
Sarabit Al-Khadim ou la « montagne du serviteur », est une région dans le sud-ouest du Sinai où la pierre de turquoise était extraite massivement des gisements durant l’Antiquité, principalement par les anciens Égyptiens. Cette région a été fondée par le roi Sésostris 1er, fondateur de la 12ème dynastie.
Elle se trouve à l’ouest du Sinai à Abu Zeinema. Des fouilles archéologiques, menées par Sir Flinders Petrie, ont révélé des campements de mineurs ; ainsi qu’un temple de l’Hathorlocale, la « Dame de la turquoise », déesse protectrice des régions désertiques. On se rend compte, à travers la fréquentation du site, du nombre important d’autels consacrés à Hathor disséminés çà et là tout autour du temple.
Le théâtre romain à Tell Al-Farama
Selon le site de l’Organisme général de l’Information à Tell Al-Farama, il y a le plus grand théâtre romain d’Egypte. Il possède la forme traditionnelle d’un hémicycle et est entouré de colonnes en granite.
Au préalable, les archéologues avaient dégagé une partie d’un beau carrelage de mosaïque, qui, avec ses couleurs vives et ses motifs évoquant la nature, avait fait partie autrefois du théâtre. Malheureusement, le théâtre avait été détruit, mais le ministère des Antiquités a pu le restaurer entre 2005 et 2016.
Le temple d’Hathor
Construit sur un plateau rocheux dominant l’ensemble du site, le temple comporte un double hémispéos : un axe double, avec une succession en parallèle de pièces menant à deux salles de culte en partie creusées dans la montagne.
Le sanctuaire, construit au Moyen Empire, fut agrandi sous le Nouvel Empire, mais seulement dans l’axe consacré à Hathor. Le temple originel est orienté selon un axe sud-est/nord-ouest ; or à cause d’un manque de place, les rois du Nouvel Empire ne purent le prolonger dans la direction qui s’imposait – vers le nord-ouest -, mais durent faire évoluer l’ensemble plus vers l’ouest, de sorte qu’il dessine un léger coude.
Bien que le temple soit dédié conjointement à deux divinités, Hathor en reste la maîtresse incontestée. Sopdou joue donc un rôle plus secondaire mais néanmoins non négligeable ; dieu guerrier attaché à l’est et au désert, il protège les frontières orientales de l’Égypte et sauvegarde les hommes des dangers inhérents aux zones inhospitalières.
À côté de ces deux divinités principales, on note la présence d’un dieu bélier originaire du Deltaet du Ptahde Memphis.
Le temple de Qantara
Parmi les découvertes figure le plus grand temple, en briques d’adobe, jamais trouvé dans le Sinaï, d’une superficie de 70 mètres sur 80 mètres. Le temple a été découvert à 4 kilomètres à l’est du canal de Suez, par des archéologues fouillant les ruines d’une ville antique fortifiée, située sur une ancienne route militaire, «le chemin d’Horus».
Horus était un dieu à tête de faucon qui représentait des forces cosmiques pour les Egyptiens de l’Antiquité, et ce chemin reliait autrefois l’Égypte à la Palestine.Le grand temple en briques séchées pourrait jeter un nouvel éclairage sur l’importance historique et militaire du Sinaï dans l’Égypte des pharaons. Le temple comporte quatre halls, trois cuvettes de purification et des inscriptions en couleurs commémorant les pharaons Ramsès I et II.
Par sa magnificence et sa taille, l’édifice était peut-être destiné à impressionner les armées et les délégations étrangères arrivant en Égypte, selon les experts.