
Entre une mère et sa fille, le quotidien peut être orageux. Mais si Aurélie Valognes est aujourd’hui une écrivaine à succès (un million dès son premier roman sorti en 2014), elle a toujours eu un lien très fort avec sa maman au point d’avoir mis leur relation au centre de son nouveau et 9ème roman intitulé « L’Envol » sorti le 1er mars. Un roman très personnel.
Qui est Aurélie Valognes?

Aurélie Valognes, née en 1983 à Châtenay-Malabry, est une écrivaine française de littérature contemporaine.Elle publie son premier roman, Mémé dans les orties, en juillet 2014 en auto-édition puis chez Michel Lafon. Son livre se vend à plus de 300 000 exemplaires et est traduit dans plusieurs pays (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Corée, Chine, Slovénie…). En 2016, la version éditée au Livre de poche est également un best-seller.En 2016, elle sort également son second roman, Nos adorables belles-filles, aux éditions Michel Lafon. Ce roman est renommé En voiture, Simone lors de sa parution au Livre de Poche en 2017.Son dernier roman, Minute, Papillon !, paraît en avril 2017 aux éditions Fayard Mazarine.
De quoi il s’agit ?
Entre une mère et sa fille, l’amour reste toujours fragile. Entre bienveillance et malentendus, envie d’être ensemble et désir d’émancipation, portraits croisés d’une mère célibataire et de sa fille unique. D’abord fusionnelle, leur relation se distend quand l’école puis l’ascension sociale de la fille viennent heurter les rêves plus modestes de la mère. Un roman touchant, beau et émouvant sur l’amour filial, qui interroge les différences de classes, les notions de réussite et de bonheur, et qui pose surtout la question que nous avons tous dû affronter : peut-on grandir sans trahir ?
Quel en est le but ?

L’Envol nous a emportés. L’écrivaine à succès Aurélie Valognes y a mis beaucoup d’elle. Mais c’est de nous tous qu’elle parle à travers ses deux personnages, Lili et sa maman Gabrielle.
Leur relation, d’abord fusionnelle, se distend lorsque les aspirations de la fille s’éloignent des « rêves plus modestes » de la mère, auxiliaire de vie en banlieue parisienne.
La réussite scolaire et l’ascension sociale de Lili sont pavées d’émotions contradictoires, de doutes. De non-dits et de malentendus, aussi : les grandes joies de la fille ne sont pas celles de sa mère. Lili éprouve le « syndrome de l’imposteur », peine à trouver sa juste place. Gabrielle s’inquiète de la voir monter si haut, de la voir changer.
Les mots d’Aurélie Valognes sonnent juste, sans esbroufe, sans jugement.
La forme – un « double je » qui fait alterner les pensées de la fille et celles de la mère dans un même chapitre – aurait pu dérouter, mais non. « Cela m’a beaucoup empêchée de dormir », avoue pourtant l’autrice. Et pour cause :
« Je ne connais pas de livres sous cette forme. Je me disais que si ça existait, je l’aurais déjà lu. »
Mais il n’y avait pas d’autres moyens « pour raconter de l’intérieur deux solitudes, deux incompréhensions, deux femmes ».
« Je voulais que cette histoire dépasse ma propre histoire »
Dans Lili, il y a donc beaucoup d’Aurélie. Dans Gabrielle, beaucoup de sa maman, qui n’est pas allée plus loin que la 5e et a exercé le métier d’Atsem. Pour autant, L’Envol n’est pas une autobiographie, mais bien un roman.