Quand on raconte les contes des mille et une nuits, on pense automatiquement au miel. Ce liquide collant et sucré qui fait de la joie au cœur et à l’estomac. Dans notre culture égyptienne, le miel a sa place incontournable et indétrônable. Une place que nul ne peut nier, ni oublier.
Et même s’il y a un goût très doux et délicieux, parfois, il est utilisé pour dire le contraire. Alors, si vous êtes avec un ami et vous souhaitez le complimenter ou lui dire qu’il est beau, mignon, voire même drôle, la première idée qui passe par la tête d’un Egyptien c’est : « Zay el-assal » ou le miel. Comme le miel signifie que la personne est abordable ou belle. Cette expression est surtout utilisée pour décrire un enfant en bas âge.
D’autres expressions sont aussi liées au miel comme « lissanak beynaqat assal ». Sa traduction littérale est la suivante : « ta langue fait couler du miel ». En d’autres termes, c’est une façon de dire qu’une personne a les mots gentils. Avoir les mots gentils n’est pas toujours pour les Egyptiens signe de gentillesse. Bon nombre de personnes ont des paroles très agréables, mais un cœur de vipère. Cette expression peut être aussi bien un compliment qu’une critique sous-entendue.
Quand vous goûtez un fruit mûr, vous pouvez dire tout simplement : « Assal we chahd mikrar ». Le terme « chahd » est un type de miel très sucré et de bonne qualité. Alors, cela signifie que le fruit est mûr, sucré et délicieux. Mais, aussi le miel rappelle l’expression «Salkat malkat» qui est utilisée pour exprimer la disparition inexplicable d’un objet. Elle peut aussi être utilisée pour qu’une personne exprime qu’elle s’est retrouvée dans une situation incompréhensible et inexplicable. D’où vient cette expression et pourquoi était-elle liée au miel ? En effet, il y avait un vieil homme qui avait un pot de miel très rare. A sa sortie, le pot de miel était plein. A son retour, il le retrouve vide. Au début, il cherche à trouver une fissure dans le pot, ou s’il a été renversé, mais rien. Face à cette incompréhension, il s’est dit dans l’arabe classique «Ma sal kat, ma mal kat», ce qui veut dire en français : « Il n’a point coulé, il n’a point été renversé ». Avec le temps l’expression s’est transformée en «Salkat malkat». Et, aujourd’hui, il est utilisé pour décrire la disparition incompréhensible et illogique d’un objet, ou encore le fait de se trouver dans une situation inexplicable !