Les ministres arabes des Affaires étrangères se réunissent ce mardi, à Doha, sur demande faite par l’Egypte et le Soudan, pour examiner la crise du Barrage de la Renaissance. Cette réunion est peut-être venue en retard, étant donné que ce dossier est exposée sur la scène depuis plusieurs années. Ainsi, la Ligue des Etats Arabes devaient intervenir car le problème de l’eau menace la vie des millions de personnes en Egypte et au Soudan.
L’Ethiopie persiste dans son intransigeance et est allée loin dans ses demandes, au point de vouloir imposer des tarifs sur l’Egypte et le Soudan contre l’octroi de l’eau. Une demande jamais connue et sans précédent sur le plan mondial et présage de très dangereux principes autour de la vente des eaux des fleuves entre les pays. C’est là, une infraction flagrante aux droits internationaux qui gèrent les eaux des fleuves.
La réunion des ministres arabes des Affaires étrangères à Doha pourra déboucher sur des résolutions arabes qui pousseront l’Ethiopie à réviser ses positions et à re-adopter la logique, d’autant que l’Ethiopie a des relations particulières avec un certain nombre de pays arabes.
Il ne reste que quelques jours avant le deuxième remplissage du Barrage de la Renaissance. Si cela a lieu, ce dossier arrivera à une impasse et la solution deviendra impossible.
Cette réunion de Doha est peut-être la dernière feuille de pression sur l’Ethiopie avant qu’elle ne procède au deuxième remplissage. Il ne fait point de doute que les citoyens égyptiens et soudanais vivent des conditions difficiles au vu de ces inquiétudes vis-à-vis du problème du Barrage. Un cauchemar devenu une angoisse qui menace la vie des deux peuples après que le Nil coulait pour des milliers d’années.
L’espoir est de trouver une position arabe commune et tranchante qui effacera ce nuage avant d’arriver à cette impasse. Le dossier du Barrage de la Renaissance concerne la sécurité et la stabilité de deux peuples arabes et il fallait voir une position arabe unifiée contre la construction de ce barrage, notamment que le droit international prévient de pareils actes agressifs qui menacent la vie des populations.
Je continue à croire que les gouvernements arabes peuvent intervenir et arrêter ce désastre. Si nous voulons connaître les résultats de ce fait, il suffit de voir ce qui s’est passé au Tigre et à l’Euphrate en Syrie et en Irak. C’est là le plus clair indice sur de pareils désastres. Prévenir l’acheminement de l’eau est une déclaration de guerre. Si le monde arabe ne soutient pas l’Egypte et le Soudan dans cette crise, quand est-ce qu’alors verra -t-on cette position arabe? Je ne vois rien de plus flagrant que de voir l’Ethiopie demander la vente de l’eau du Nil à l’Egypte et au Soudan.