Du point de vue égyptien, chaque goutte d’eau du Nil, parmi les milliards de mètres cubes d’eau stockés derrière le Barrage de la Renaissance, est aussi importante.
Telles étaient les déclarations égyptiennes avant le second remplissage. Et voilà l’Ethiopie qui déclare la fin de celui-ci.Dans son article publié au quotidien Al Watan, Dr Mahmoud Khalil affirme que les experts indiquaient que le second remplissage était un échec car l’Ethiopie n’a pas pu stocker la quantité qu’elle visait.
Les experts oublient pourtant les déclarations égyptiennes selon lesquelles « stocker une seule goutte d’eau constitue une atteinte ».
Ces experts ressemblent aux fonctionnaires du secteur privé qui ont vu leurs salaires diminuer mais qui considèrent la situation comme positive car ils n’ont pas été limogés ; ils sont si naïfs de ne pas com-prendre que la réduction du salaire est l’étape qui précède le limogeage.
Abiy Ahmed a félicité les peuples d’Egypte et du Soudan pour la fin du second remplissage sans porter atteinte à leurs droits.Comment comprend-il le sens d’atteinte ? Toute quantité d’eau stockée fait partie du droit de l’Egypte et des Egyptiens. En réponse à ces félicitations, certains responsables soudanais ont haussé le ton dans des déclarations, puis ont opté pour le silence. Pourtant, l’Egypte n’a pas fait de commentaire.
Ce sont les experts en eau qui font des déclarations. Selon eux, l’Ethiopie doit retourner aux négociations pour parvenir à un accord contraignant. (…)Avant le second remplissage, des responsables éthiopiens ont fait des déclarations selon lesquelles, les négociations doivent inclure des discussions sur les quotas de chaque pays, sur de nouvelles bases et loin de toute convention historique. C’est normal que l’Ethiopie se prononce d’un tel ton après avoir imposé un nouveau fait accompli. (…)