« Badi’a, l’Aveugle ou les Anglais », ce sont des noms que portait ce pont, des appellations connues par des millions d’Egyptiens qui le traversent quotidiennement. Malgré ses 146 ans, peu d’entre nous connaissent l’histoire du pont El Galaa qui était la première porte permettant aux Egyptiens de traverser la rive ouest du Nil.
Le pont de la mer aveugle
En 1872, une entreprise étrangère construisit, sur décision du Khédive Ismail, un pont reliant la place Dokki au quartier de Guezira à proximité de l’actuel Opéra. Il mesure 145 mètres de long et 19 mètres de large. Le pont portait plusieurs noms, le premier d’entre eux était le « pont de la mer aveugle », car le bras occidental du Nil n’était pas toujours là, il se remplissait lors des crues puis s’asséchait à nouveau.

Le pont des Anglais
Ensuite le pont portait le nom du pont des Anglais. Comme d’autres ponts et places égyptiens construits au cours des deux derniers siècles, le nom du pont n’a pas été confirmé, en raison des événements historiques dont l’Egypte a été témoin pendant et après l’occupation anglaise. Le pont s’appelait le pont des Anglais en raison de la proximité des casernes de l’armée anglaise.
Le pont de Badi’a
Dans les années 1940, le ministère des Travaux publics a donné à ce pont le prénom de l’artiste, danseuse et chanteuse libanaise Badi’a Masabni, en raison de sa grande renommée acquise à cette époque et en reconnaissance de sa longue et lumineuse carrière dans le monde de l’art. En plus de sa proximité avec le casino de la danseuse Badi’a Masabni.
Le pont El Galaa
Le nom du pont a ensuite été choisi à l’époque du président Gamal Abdel Nasser pour devenir le « Pont El-Galaa », pour célébrer l’évacuation de l’occupation anglaise d’Egypte.