Il l’a dit clairement : L’Ethiopie aura fui à ses engagements internationaux dictés par l’accord de principe, si elle procède, de façon unilatérale et sans un accord consensuel, au deuxième remplissage du Barrage de la Renaissance, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, dans un entretien téléphonique avec l’animateur Amr Adib, dans son émission “Al-Hikayya” (L’histoire), sur la chaîne “mbc Misr”. Cela signifierait, a tempêté le chef de la diplomatie égyptienne, que l’Ethiopie est intransigeante, procède à des actes irresponsables et ne respecte pas les règles dictées par les grandes instances techniques mondiales, concernant le remplissage et le fonctionnement du Barrage. C’est clair, si l’Ethiopie procède au deuxième remplissage, cela signifiera qu’elle a violé le Droit international, a-t-il renchéri.
“L’idée d’imposer le fait accompli ou d’imposer une volonté unilatérale, sous prétexte de la souveraineté, est rejeté. Personne dans le monde ne reconnaît une souveraineté absolue quand la question est liée à un fleuve international. Là, il n’incombe à aucun pays d’exercer une souveraineté absolue sur cette ressource. Mais l’affaire doit être gérée de concert tout en tenant compte des intérêts des différentes parties”, a-t-il fait savoir.
M. Choucri d’ajouter que l’Egypte a toujours affirmé ne point tolérer n’importe quel acte portant atteinte à ses droits hydriques et défendra toujours ses quotas dans les eaux du Nil. “L’accent a été mis sur ce fait, à maintes reprises, soit dans des déclarations faites par M. le président Abdel Fattah Al-Sissi, ou celles du ministre de l’Irrigation ou bien les miennes”, a-t-il dit.