Quarante minutes pour un titre : au bout du suspense, le Championnat de France de basket-ball allait se décider hier samedi lors d’un cinquième et dernier match décisif entre l’Asvel et Monaco, que tout oppose. Dos à dos dans cette finale (22-), les deux clubs l’étaient aussi au bilan de leurs confrontations de la saison: après huit matches, l’Asvel, club le plus titré de France avec vingt sacres, et Monaco, qui ambitionnait de remporter sa première couronne après avoir renoué avec l’élite en 2015, comptaient chacun quatre victoires. Monaco a eu une balle de match pour s’offrir le titre dans sa salle Gaston-Médecin mercredi, mais l’Asvel est parvenue à égaliser en s’imposant 8568-. soir, où quatre joueurs ont inscrit plus de dix points. «Quand on met une telle force collective en défense, cela se passe très bien, se réjouissait TJ Parker, entraîneur de l’Asvel. Il faut qu’on se fasse confiance, Dans le style de jeu, l’Asvel et la Roca Team divergent. Les Villeurbannais tirent leur force de leur défense collective et du partage de la balle en attaque, comme ce fut le cas mercredi que l’on reste soudé, même s’il y a des hauts et des bas.» A l’inverse, la Roca Team comptait davantage sur son trio d’attaquants hors pair composé de Mike James, Alpha Diallo et Dwayne Bacon. Bien souvent cette saison, les Monégasques ont été imprenables lorsque ces trois talents offensifs se sont mis en route, sur la scène nationale ou en Euroligue.
Mais reposer sur le talent individuel était risqué, car si l’une ou plusieurs de ces stars jouait moins bien, c’était toute l’équipe qui en pâtissait. Mercredi, l’apport offensif d’Alpha Diallo a été négligeable (six points) et celui de Dwayne Bacon insuffisant (dix points), tandis que Mike James s’est réveillé trop tard, terminant le match avec la feuille de statistiques la plus impressionnante (34 points) sans avoir été décisif.